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Théâtre Asservissement volontaire

mai 2023 | Le Matricule des Anges n°243 | par Thierry Guichard

La première pièce du romancier Charles Robinson expose en cinq textes cinglants et caustiques l’addiction de l’homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.

Ce sont comme des éclats d’un état de l’humanité saisie à travers la lumière des ordinateurs, des digicodes, des portables, dans la solitude où les réseaux sociaux laissent leurs utilisateurs que propose J’accepte, la première pièce de Charles Robinson. Textes elliptiques autant qu’électriques, issus d’un travail de plateau avec les comédiens et comédiennes qui transcrivent un état de dépendance de nos vies happées par la Toile, les datas, et tout ce que le numérique peut substituer à l’expérience de vivre. Charles Robinson propose de courtes scènes, comme des moments captés dans l’obscurité totale par une lampe torche pendue à une corde que le vent agite. Bribes d’un monde déréglé, gangrené par un libéralisme désossé, où les pantins qui s’agitent ne sont que le vague souvenir d’une humanité.

Charles Robinson, vous publiez votre premier texte de théâtre. Comment est né J’accepte ?
Le Groupe Merci avait adapté au théâtre mon premier roman, Génie du proxénétisme. Ils cherchaient à l’époque un texte pour des corps et cerveaux habités par la pensée néolibérale.
De mon côté, à la publication, j’avais eu le sentiment de perdre et d’oublier le texte. Comme si une mémoire de travail s’était effacée, dès lors qu’elle avait cessé son effort.
Lors des représentations, en écoutant les comédiens, j’ai éprouvé une étrange sensation. Est-ce que l’écriture est une blessure ? En tout cas, le texte avait cicatrisé en moi, et à de nombreux moments, parce que les comédiens donnaient le texte dans l’exacte musique de l’écriture, j’avais l’impression de sentir leur voix toucher et suivre mes blessures, avec une précision affolant les nerfs. Cette expérience a été décisive ; elle m’a poussé vers la performance, et à poursuivre l’expérience des textes et de l’écriture en live, en plus du livre.
Quelques années plus tard, Joël Fesel, metteur en scène et scénographe du Groupe Merci, m’a demandé si j’aimerais travailler avec eux sur un nouveau projet. La compagnie voulait écrire en collaboration avec un auteur, ce qu’ils n’avaient encore jamais accompli. Et une question les turlupinait : qu’est-ce que le numérique fait à nos vies ?
Nous avons débuté en expérimentant en commun dans un moment-laboratoire, et, convaincus que nous allions nous entendre, nous sommes passés à l’acte.

On vous connaissait comme romancier, auteur notamment de Dans les cités et Fabrication de la guerre civile qui forment un épais diptyque, une œuvre-monde. Comment passe-t-on d’une écriture romanesque comme la vôtre à une écriture pour le théâtre, bien plus concise ? Quels écueils avez-vous rencontrés ?
Manifestement, dans le théâtre et dans le roman, la langue n’a pas la même fonction. Dans le roman, elle est tout : paroles et silences, densités et respirations, apparitions et présences, idées et doutes, architectures et matières, etc. Au théâtre, la langue ne doit prendre qu’une toute petite partie en charge, pour que tous les...

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