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Théâtre Les Abîmés, de Catherine Verlaguet

mars 2024 | Le Matricule des Anges n°251 | par Laurence Cazaux

Avec cette trilogie, Catherine Verlaguet raconte l’histoire de deux frères, Ludo l’aîné et P’tit Lu, le cadet. On les suit pendant six ans. La première pièce, « Le bruit et le silence », raconte les mauvais traitements infligés par leur père. Le bruit pour P’tit Lu, synonyme de cris et de coups, et le silence pour Ludo, une punition qui se déroule à l’abri des regards, quand la mère n’est pas là. Cette dernière punition n’est jamais directement nommée, mais à la lecture on s’imagine le pire, un abus sexuel par exemple. Ludo, ça lui donne envie de taper, de casser ou de se bagarrer. P’tit Lu au contraire se cache dans les placards. Les deux frères ont déjà passé trois mois en foyer. Alors quand les services sociaux reviennent les chercher, Ludo fait une fugue.
Le deuxième texte, « Arlequin ou la Première graine », suit P’tit Lu de 7 ans à 13 ans, six années passées dans un foyer. L’histoire est racontée par lui et son éducatrice, Nora. Comment, malgré tout, il va réussir à se reconstruire, se réparer, en apprenant par exemple à coudre où il va exceller : « Assembler des moreaux. Lier les formes, les couleurs./ Les accrocher tellement serrés que rien, même si tu tires dessus, rien ne peut les déchirer ». La troisième pièce, « Fugues », raconte les six mêmes années vécues par Ludo. Le récit est porté par lui et sa meilleure amie, Faïza, qui va le cacher chez elle, puis l’amener chez son arrière-grand-tante. Cette dernière va lui montrer comment composer avec la colère. Et lui apprendre à jouer du piano. Et ainsi transformer en musique le « silence » qu’il a subi.
Catherine Verlaguet relate les rencontres qui permettent de se réinventer une vie. Les Abîmés est le récit de la souffrance mais surtout de la résilience. C’est touchant, pudique aussi. Ça se termine en happy end. Comme Ludo le demande à Faïza : « … s’il te plaît, imagine quelque chose de beau, OK ? D’original. De fantastique. On est dans une histoire quand même. Dans une histoire, on a le droit de tout. Tout peut arriver. Surtout le fantastique. »

Laurence Cazaux

Les Abîmés
Catherine Verlaguet
Théâtrales jeunesse, 78 pages, 8

Les Abîmés, de Catherine Verlaguet Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°251 , mars 2024.
LMDA papier n°251
6,90 
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