La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français J’avais peur que les morts soient là

février 2023 | Le Matricule des Anges n°240 | par Anthony Dufraisse

J’avais peur que les morts soient là

Nathalie Constans (née en 1966) se fait rare. Sa première publication ? Elle remonte à plus de vingt ans. Ensuite il y a eu La Réformation des imbéciles (2009) et Je suis pas la bête à manger (2013) chez ces mêmes éditions du Chemin de fer. Faut-il avoir aimé The Walking Dead pour apprécier pleinement la portée de ce roman polyphonique dont chaque partie est baptisée « saison » et dont les intitulés font des clins d’œil à la série ? Peut-être. À nous, en tout cas, il a laissé une impression mitigée… La séquence d’ouverture, qui promettait de joyeuses festivités – les habitants d’une cité imaginaire s’apprêtant à célébrer l’anniversaire de sa fondation – vire à l’horreur. De tous côtés attaquent des « zombies-chiens », partout ce n’est que carnage et tuerie : « La Cité envahie d’ombres, les voilà triomphants », ces morts-vivants qui activent d’effrayants « filaments », des tentacules mi-organiques mi-mécaniques. Isolés, les rares survivants se terrent dans des boyaux, tunnels et autres cavités, « par réflexe d’enfouissement ». Le récit, pluriel dans ses points de vue, mêle la tension propre à toute atmosphère crépusculaire au malaise de la deviner porteuse de fruits qui semblent féconds.
Dans son argumentaire, l’éditeur invite à y voir « une réflexion sur l’effondrement du monde capitaliste et la nécessaire reconstruction d’une communauté que cela implique sur ses ruines ». La catastrophe comme agent du changement ? L’idée du cycle, destruction-création ? Cette grille de lecture, une communauté dévastée cherchant un renouveau dans l’humanité singulière de ses rescapés, se tient, certes, mais elle peine à nous captiver. Quoique saisissante, la familiarité que l’autrice entretient avec le genre post-apocalyptique est peut-être trop démonstrative. Pénalisé par certaines longueurs, le livre, dont les qualités d’écriture sont évidentes, a quelque chose d’un plaidoyer survivaliste qui nous déroute un peu.

Anthony Dufraisse

J’avais peur que les morts soient là
Nathalie Constans
Le Chemin de fer, 272 pages, 19

J’avais peur que les morts soient là Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°240 , février 2023.
LMDA papier n°240
6,90 
LMDA PDF n°240
4,00