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Revue Décapage en famille

novembre 2012 | Le Matricule des Anges n°138 | par Christophe Dabitch

Décapage ouvre ses colonnes aux écrivains et poètes sous la forme de chroniques, journaux, extraits, commentaires de leurs propres écrits… Après dix ans d’existence, la revue rejoint Flammarion avec une nouvelle maquette. L’approche de Décapage – autour de Jean-Baptiste Gendarme, lui-même auteur Gallimard – se distingue surtout par le choix des écrivains invités et par les questionnements qui leur sont proposés. Ainsi ici une série de contributions sur les souvenirs de promotion d’un de leurs livres par Yannick Haenel, Emmanuel Adely, Iegor Gran… Lydie Salvayre notant : « Il faut donc s’y résoudre : il n’y a, sur la littérature, que des avis injustes. C’est la littérature qui le veut, c’est sa nature qui le veut. » Ou Édouard Launet, à la suite d’une émission de radio : « C’est-à-dire qu’en ce moment précis un type qui n’a pas lu le livre interroge un type qui ne se souvient pas de l’avoir écrit. C’est un moment d’insignifiance comme ce début de XXIe siècle en produit des quantités. »
Olivier Adam revient dans une chronique passionnante sur l’assassinat raté de Pierre Bourdieu par la bourgeoisie intellectuelle et ses représentants médiatiques. Et de dire l’influence du sociologue (on s’en doutait à la lecture de son terriblement juste dernier roman) sur « les conflits qui me rongeaient, honte et trahison, imposture et fierté, complexe et rejet » pour se « jouer des barrières qui me séparaient des sphères auxquelles je me destinais sans en venir », avant d’analyser la désertion actuelle des écrivains français vis-à-vis d’une réalité sociale, celle des classes moyennes et populaires. Un point sur lequel le rejoint Véronique Ovaldé (« Il y a chez moi un fort sentiment de déclassement. La conviction d’être sortie de quelque part, de m’être extraite d’une asphyxie ») à laquelle la revue consacre un long dossier. À noter un beau bestiaire de Will Cuppy et un hilarant « Portraits patates » (photos et poèmes) de Thomas Vinau. Et puis il y a le ton de Décapage, léger et sérieux : une belle flamme littéraire.

Christophe Dabitch

Décapage N°45
Flammarion, 157 p., 15

Décapage en famille Par Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°138 , novembre 2012.