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Entretiens Quête romanesque

septembre 2011 | Le Matricule des Anges n°126 | par Thierry Guichard

Le septième roman de Lorette Nobécourt confirme le changement de cap entamé avec le précédent. Hymne à la littérature, il retrouve le souffle enchanté de la fiction.

Grâce leur soit rendue

Précédé d’un exergue signé Roberto Bolaño, Grâce leur soit rendue évoque immédiatement le grand écrivain chilien puisque celui qui parle et auquel on va s’attacher sur plus de la moitié du livre s’appelle également Roberto, est aussi Chilien, vit de même à Barcelone où il fait gardien d’hôtel pour pouvoir écrire. Au moment où s’ouvre le livre, il parle donc en public. C’est l’enterrement de Unica, la femme de sa vie, romancière également, brûlée à l’incandescence noire de sa propre radicalité. Unica s’est donné la mort, puisqu’elle n’était pas faite pour la vie. Chilienne exilée, elle n’aura eu de cesse de travailler le verbe comme s’il était le seul flambeau capable de la faire descendre dans ses propres ténèbres. Le roman raconte leur rencontre, lui, Roberto, attiré par elle comme si les phalènes pouvaient l’être par le noir absolu. Il raconte ce qu’est l’écriture quand elle est dictée par une nécessité sans nom, activité de repli sur soi pour Unica, d’ouverture au monde pour Roberto. Il raconte la naissance de Kola, fils solaire et lunaire tout à la fois, porteur d’une force intérieure qui sera son héritage et son horizon et dont on découvrira la nature en même temps que lui, en Terre de feu.
On pourrait penser Unica folle, elle qui parle parfois à un frère invisible, elle qui aime et semble détester ça. Mais sous le regard de Roberto et dans la lumière de la côte catalane, elle est un feu, une flamme qui ne peut que se consumer elle-même et brûler les êtres aimés. C’est après un voyage au Chili qu’elle mettra fin à ses jours, désignant dans ce pays l’origine de sa quête désespérée.
Kola devra s’y rendre, devenu un homme, libéré de sa mère et de Roberto mort comme meurent parfois les écrivains chiliens en exil à Barcelone. Avant ça, on le suivra à Rome, autre ville lumière, où il emménage avec Alejandra, la dernière compagne de son père. Rome qui est aussi un aimant pour d’autres lucioles ivres de littérature, d’art, de philosophie et d’amour.
Si le sexe est très présent dans ce livre, c’est qu’il poursuit avec le corps la quête de l’esprit : pénétrer l’autre, le monde, aller au bout de cette « vie vivante » que recherchait Unica, que recherchent les écrivains quand ils donnent à la littérature une fonction qui les dépasse. Lorette Nobécourt revient plusieurs fois sur ce rôle donné à la littérature, christique parfois quand c’est Unica qui veut prendre à sa charge « l’ombre du monde », engagée toujours lorsqu’il s’agit de s’éveiller sans cesse à la liberté, à la vie.
Ample, l’écriture donne le jour à une multitude de personnages profondément habités, multiplie les évocations littéraires, insiste sur la nécessité qu’il y a à alimenter le désir, la quête, le combat. Lorette Nobécourt évite de sombrer dans le pathos, échappe au lyrisme ampoulé, ose des métaphores incongrues (« Quatre navires de guerre, aussi élégants que des costumes Armani, croisaient au loin dans la baie »), peut mettre K.O le lecteur sous un déluge...

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