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Entretiens Un sybarite en Egypte

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Éric Dussert

Spécialiste des livres anciens et gastronome, Gérard Oberlé plonge dans la littérature populaire avec un roman patiné d’humeur sombre et d’ambiguïté.

Gérard Oberlé est un gaillard de belle allure au crâne rasé. Cette particularité capillaire entraîne une confusion : on le prend parfois pour Daniel Boulanger. L’erreur est de bon augure pour son avenir littéraire mais le présage n’était guère nécessaire car au pays des livres Gérard Oberlé n’est pas un inconnu. Depuis qu’il a entamé sa carrière dans la librairie ancienne en 1967 à Paris, il s’est taillé une solide réputation d’érudit et de bon vivant. A ce propos, Nil rouge, son premier roman, dévoile assez de curiosités alimentaires, bachiques et sexuelles pour fixer de lui une image d’épicurien polyvalent à même d’apprécier bonne chère, cigare et plaisirs de l’esprit. Son credo : « Pousser le sybaritisme à un degré de perfection idéale ».
Cet ennemi des conventions est né à Saverne en 1945. Après son apprentissage à la librairie Vidal-Mégret, il ouvre sa propre boutique rue Henner en 1971 où il vend des livres précieux et publie des catalogues consacrés aux poètes néo-latins, aux fous littéraires et aux romans gothiques. En 1976, il vend sa collection personnelle de poètes baroques pour s’offrir le Manoir de Pron (Nièvre) qu’il transforme en librairie voire, si l’on en croit son ami Jim Harrison (Vogue, février 1999), en bastion des plaisirs de bouche. Véritable gastronome, c’est lui qui a fourni aux fines gueules leur bible sous la forme d’une histoire du boire et du manger de l’Antiquité à nos jours truffée d’anecdotes et intitulée Les Fastes de Bacchus et de Comus (Belfond, 1989). Il ne quitte donc jamais ni sa fourchette ni ses livres. Et lorsque agapes et libations lui en laissent le loisir, il publie le fruit de recherches annexes. Sous sa marque ont paru la monumentale bio-bibliographie des éditions d’Auguste Poulet-Malassis (cf. MdA n°16), des poèmes de Lucienne Desnoues ou encore les écrits canaques de Louise Michel.
Plongé dans le Nil rouge, Oberlé ne s’est pas déparé de sa roborative et plaisante érudition. D’ailleurs, le personnage qu’il a créé, le rentier Claude Chassignet, emprunte son patronyme à un poète français du XVIIe siècle, Jean-Baptiste Chassignet (1571-1635), auteur en 1594 du Mespris de la vie et consolation contre la mort (Droz, 1967). Détective occasionnel, le Chassignet nouveau est conçu pour retrouver un pianiste évaporé dans les déserts égyptiens. Entre « plaisir de la gamelle, siestes prolongées et expéditions lubriques », il assume les langueurs de Nil rouge au cœur d’un récit sinueux dont la trame compte moins que l’ambiance torpide. Le roman, « sombre et inquiétant comme la mort », illustre « la grande danse macabre » de la vie observée par un aristocrate pragmatique et jouisseur qui prône la bisexualité et déteste le polar de banlieue.

Vous citez de très beaux vers de l’authentique Chassignet : « Comme la rouille au fer la pourriture au bois/ S’engendre et se nourrit à toute chose née ;/ Règne, Empire, Cité, la cause est ordonnée/ De trépasser un jour, et finir quelquefois. »...

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