RUBRIQUE Traduction
Les articles
Carole Fily*
Un zèbre dans la guerre de Vladimir Vertlib
Comment traduire en français un roman allemand écrit par un Russe ? C’est toujours la question que je me pose avant de commencer un texte de Vladimir Vertlib1 ; j’ai encore dans l’oreille ces mots que m’avait glissés l’éditrice en me confiant la traduction de son premier roman : « Vertlib écrit en allemand, mais c’est avant tout un conteur russe. Alors écrivez du russe. » Si L’Étrange Mémoire de Rosa Masur a souvent été qualifié de « roman russe », du fait, entre autres, que l’intrigue se déroule en Russie, cette dernière, bien que jamais nommée, est également très présente dans son...
Béatrice Trotignon
Le Poème Californie, d’Eleni Sikelianos
Traduire la poésie m’a toujours semblé impossible. Pourtant c’est une activité que je pratique. Car une fois l’impossibilité posée et acceptée, il ne reste plus qu’une chose à faire : s’activer. Sans cesse, avec espoir, contre l’angoisse, en douceur, pour être le mieux à la hauteur du texte. Souvent, alors, le champ du possible s’avère un petit peu plus vaste que ce qu’on avait cru de prime...
Martin Rueff
Les Voix de Bardagia de Luciano Cecchinel
S’il y avait quelque intérêt historique, poétique ou théorique à isoler, entre les poètes et les traducteurs un ensemble de « poètes traducteurs », on pourrait peut-être les reconnaître au fait que leurs réponses, différentes à chaque fois, à la question « pourquoi traduisez-vous ? » ne différeraient pas, ou le moins possible, de celles qu’ils apporteraient à la question « pourquoi...
Martine Rémon
Renégat, roman du temps nerveux, de Reinhard Jirgl
Un journaliste en rupture de ban, alcoolique et divorcé, entreprend une cure de désintoxication et tombe amoureux de sa thérapeute. Un garde-frontière de l’ex-RDA, fou de douleur après la mort de sa femme, se fait taxi de nuit pour aider une jeune Ukrainienne, réfugiée clandestine. Quatre vies, quatre destinées, Berlin au début des années 2000. Ceci pour l’intrigue du texte en chantier,...
Pierre Grouix
L’œuvre poétique de Bo Carpelan
Né en 1926, Bo Carpelan, lauréat du prix Européen de Littérature 2007, est le principal écrivain finlandais de langue suédoise. Il est davantage loué en France pour ses romans, dont Axel (Gallimard, 1989), journal musical imaginaire consacré à Sibelius, alors qu’il se sent avant tout poète. La poésie, confie-t-il simplement, est sa maison. Depuis notre rencontre à Helsinki en 1998,...