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Dossier Caroline Lamarche
L’écriture comme une grenade

mars 2024 | Le Matricule des Anges n°251 | par Thierry Guichard

Qu’elle écrive des romans ou de la poésie, sur la mort de proches ou la violence faite aux femmes, Caroline Lamarche semble user d’un même carburant : la colère. Une colère que l’écriture transforme en beauté.

Celui qui aborde aux rives multiples de l’œuvre romanesque de Caroline Lamarche serait bien embêté ensuite de devoir en dresser une cartographie précise. Ni même d’en dresser les simples contours. Pourtant, chacun de ses livres est accueillant. La langue qui les habite est fluide, trouve d’élégantes passerelles entre fiction et réalité, interagit avec le lecteur (lire Carnets d’une soumise de province sans serrer le poing est un exploit ou le signe d’un manque absolu d’empathie). On y repère toutefois quelques sommets qui servent d’horizon à quasiment tous les livres : des thématiques dominantes où l’écriture prend sa source. Point culminant : le pouvoir, la domination qui s’exercent sur les femmes (dans la sexualité, dans la vie sentimentale, dans la famille). Cette thématique domine largement les premiers livres mais s’ouvre, sommet voisin, sur une autre forme de domination : celle des hommes sur la nature. Pour Caroline Lamarche l’écriture est une arme. Mais elle reste très éloignée, cette arme, du cocktail Molotov des révoltés. Il s’agit, dans ses deux derniers romans notamment, de lutter par l’écriture contre tout ce qui enchaîne les élans, masque la beauté du monde, alourdit le désir de vivre. Contre la mort dans Cher instant je te vois qui paraît chez Verdier, par exemple. Le livre, écrit comme un long poème, agit ainsi : il désigne l’ennemi, l’affronte et transforme les blessures en une ode à la vie, à la beauté. Dans sa verticalité émouvante, ce livre-là s’offre aussi, étrangement, comme une clé pour mieux pénétrer l’univers de Caroline Lamarche. L’écriture puise au cœur de l’intime ce qui nous rassemble, le pose sur la page pour rendre visible cette humanité partagée et nous offre alors une arme d’une incroyable plasticité pour, à notre tour, repousser ce qui nous sidère, nous meurtrit, nous abat.
Il avait été convenu avec l’auteure de Le Jour du chien que l’entretien autour de sa pratique de l’écriture se déroulerait par mails, depuis sa Belgique pluvieuse avant que la romancière ne parte quelques jours dans son deuxième pays, les Asturies. Dans les réponses qu’elle nous a données, rapidement, on devinait que la fluidité des phrases, ici encore, était comme celle d’une rivière venue de loin et qui aurait, en creusant le sol, en effaçant les obstacles, trouvé sa sérénité, son calme presque, sa confiance à atteindre, enfin, le grand océan.

Caroline Lamarche, votre nouveau livre, le premier que vous publiez aux éditions Verdier, semble s’inscrire à l’écart du reste de votre œuvre qu’elle soit romanesque, théâtrale ou poétique. Comment est né ce livre ?
Ces pages ont surgi comme pour mon livre précédent (La Fin des abeilles) qui évoquait la vieillesse et la mort de ma mère. Vous prenez soin d’un proche en fin de vie et, à un moment donné, la tristesse est trop grande, vous craignez de ne pouvoir poursuivre, du moins poursuivre avec constance et empathie : votre propre résistance est profondément altérée. Que...

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