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Domaine étranger Purextase

février 2023 | Le Matricule des Anges n°240 | par Thierry Guinhut

Le bruit du rap, la fureur de la guerre, le désordre russe, tout concourt à faire de ce roman un phénomène de génération. Si l’action paraît se dérouler en 1996, ce sont toutes les années 1990 qui sont ici prises en écharpe, mais aussi, plus tard, en 2016, l’Allemagne de Dortmund, au moyen des souvenirs d’un célèbre rappeur. Qu’il s’appelle Pistoletto, Tolia ou Booster, selon ses divers pseudos et selon les trois parties successives du roman, le narrateur traverse le chaos postsoviétique à Rostov-sur-le-Don ou Moscou, ses violences, ses trafics. Il trimballe une vipère domestique, alors qu’il se veut « le dieu des piqûres », entame une carrière de « vulgaire toxicomane », doit rembourser une « dette aux truands pour de l’herbe (qu’il avait) incendiée » ; bien entendu les flics déboulent. Le voilà ressassant des « conversations psychothérapeutiques » avec la doctoresse Natacha. Un concert en prison côtoie des liaisons amoureuses pas toujours reluisantes, comme lorsque la possessive Maïka écarte une nana canon : « Oublie. C’est pas ton niveau. Pour toi c’est à peu près… Comme le cosmos pour un cafard ». En somme, constate notre personnage, « Tout s’écroule dans ma vie ». Ne s’ingénie-t-il pas à faire « de sa vie le dernier cercle de l’enfer »
Avec inventivité, non sans humour, il rapporte sans ambages le langage parlé des protagonistes, le rythme haletant des vies, des fantasmes et du son : « Tu es à côté de moi… C’est la plus purextase » !
La musique peut-elle donner un sens à la vie ? Certainement. Et si l’on n’est guère amateur de rap, l’on préférera certainement le rythme romanesque trépidant de ce picaresque opus. Car, né en Sibérie, à Irkoutsk, en 1965, Andreï Guelassimov anime en son Purextase des personnages déglingués pour une fresque de société déjantée.

Thierry Guinhut

Purextase
Andreï Guelassimov
Traduit du russe par Raphaëlle Pache
Éditions des Syrtes, 344 pages, 23

Le Matricule des Anges n°240 , février 2023.
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