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Poésie L’Amante érectile d’Anne-Marie Beeckman

février 2018 | Le Matricule des Anges n°190 | par Richard Blin

À l’origine du dernier livre d’Anne-Marie Beeckman, des dessins de Diane de Bournazel. Au nombre de six, reproduits en pleine page d’un livre grand format, ils donnent à voir, se détachant sur des fonds aux teintes sombres d’argile, des silhouettes d’animaux et d’êtres dont la gestuelle ou les postures semblent relever d’une forme de pensée magico-religieuse autant que d’une esthétique évoquant l’art pariétal.
Placés sous les auspices d’un dicton disant que « sous la peau de l’homme plusieurs bêtes ont ombre », les poèmes que ces dessins ont inspirés à Anne-Marie Beeckman, retrouvent l’animalité et les racines charnelles de la poésie primitive. Une pensée épousant le mouvement pluriel de la réalité primordiale : celle du désir et d’une féerie semblant sourdre de la chair du monde. C’est cruellement effervescent – « Dans l’enclos de mon corps livré aux fins dernières, / les bêtes apaisées rafraîchissent leur groin. », païen à souhait, et digne d’un monde où n’existe aucune séparation entre le naturel et le surnaturel. « Le matin est en loque / quand il sort de mes flanc / sa taupe ruisselante. »
Univers luxurieux où l’osmose et les sortilèges sont de règle, et où l’étrangeté des images tient des visions chamaniques. Ce qui nous conduit à voir dans l’amante érectile l’incarnation de la spontanéité poétique, des vertiges érotiques de l’être confronté aux forces primitives de la nature, comme à sa violence latente. « Je ne peux plus lever l’armet de ton faucon. / Je t’adjure : parle !/ J’ai ton bâillon au bas du ventre. » Une parole jaillissant d’un esprit libre, non encore perverti par une culture imposée, aliénante. Qui peut donc penser le réel à partir d’un présent totalisant tous les temps comme tous les possibles.

Richard Blin

L’Amante érectile d’Anne-Marie Beeckman
Pierre Mainard, 56 pages, 22

L’Amante érectile d’Anne-Marie Beeckman Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°190 , février 2018.
LMDA papier n°190
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