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Entretiens Ange collongues

mai 2016 | Le Matricule des Anges n°173 | par Thierry Guichard

Avec beaucoup de délicatesse, ce premier roman nous conduit, lors d’un trajet en RER, à voir l’invisible de l’autre, à saisir dans un temps suspendu, l’humanité qu’on partage avec lui.

Ce qui nous sépare

Il suffit de regarder une des premières séries photographiques d’Anne Collongues pour saisir d’où vient ce qui nous a retenus à la lecture de Ce qui nous sépare. C’est une même fenêtre où pend du linge que la romancière a photographiée, jours après jours vers 2005, faisant comme un calendrier de l’avent empli des couleurs des vêtements mis à sécher. La série s’intitule « Portrait de famille » et voici ce qu’elle en écrit : « Plus de 250 photos de la même fenêtre, celle de voisins anonymes et invisibles à l’exception de mains, que j’aperçois parfois, manipuler les pinces et les tissus, agençant d’un doigté habile la composition du jour. » Cette attention aux choses, aux détails par quoi le monde nous happe, la jeune photographe l’a mise au service de son écriture. Dans un premier texte court publié aux éditions Derrière la salle de bains et dans celui composé au sortir des Beaux-Arts que publièrent en 2009 les éditions Publie.net : Quatrième Étage. Dans ce premier roman aussi, dont l’équilibre subtil n’enlève rien à sa générosité. Nous sommes dans la banlieue sud-est de Paris en février. Marie, la vingtaine, prend le premier RER qui passe, dans une urgence proche de la fuite. Six autres passagers monteront dans le même wagon et traverseront le sous-sol parisien vers la banlieue nord. Qu’est-ce qui fait alors qu’on ne lâche pas un livre qui débute comme ces trop prévisibles films catastrophe où une poignée de personnages nous sont donnés à suivre avant le crash de l’avion, l’explosion du volcan, le déferlement du tsunami ? C’est précisément parce qu’Anne Collongues porte sur chacun de ses héros d’une heure (le temps du trajet) un regard d’une justesse poétique, une attention prévenante qui touche. Dans la banalité du quotidien, elle saisit avec une belle économie de moyens ce qui permet de sortir Marie, Alain, Cigarette, Liad, Laura, Chérif et Frank de leur condition d’archétypes pour en faire des êtres vivants, là, devant nous. Jetés ensemble par le hasard, passant dans un même espace confiné une même heure de leur existence, ces sept-là vont-ils se rencontrer ? Une certaine tension vient accélérer la lecture ; quelque chose de la tragédie semble se mettre en place. Liad l’Israélien, Chérif le jeune de la cité et Frank dont l’aigreur et la colère nourrissent un racisme ordinaire ne sont-ils pas les ingrédients d’un cocktail explosif ? Mais la tension, surtout, chacun la porte en soi, que la romancière amène peu à peu au jour. La mort d’un enfant, l’accident d’un être aimé, le renoncement à ses rêves, la fin de l’amour, la honte, la peur : prisonniers à l’intérieur d’une parenthèse comme en proposent les transports en commun, chaque passager déploie la carte de son destin. La voix narrative, fluide, nous conduit dans cette « traversée de l’ordinaire » avec une attention qui frôle l’angélisme, car quel est ce narrateur au corps absent capable cependant de tout savoir de ces sept contemporains, sinon un ange gardien ? Sans être moraliste, Ce qui...

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