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Entretiens Écrire, dit-elle

février 2014 | Le Matricule des Anges n°150 | par Dominique Aussenac

Avec Buvard, premier roman aussi mature qu’ambitieux, Julia Kerninon voue des vies à l’écriture.

Certains entretiens ouvrent la porte à de vertigineuses mises en abyme. Julia Kerninon, 27 ans, a enchaîné petits boulots (serveuse, baby-sitter, traductrice, professeur particulier), grands voyages, une thèse en littérature nord-américaine autour du travailleur en écriture et de la figure mythique de l’écrivain. Elle en prépare une autre sur le décryptage de la parole d’auteurs interrogés… sur l’art d’écrire. Après deux ouvrages jeune public, Buvard retrace la fulgurante carrière de Caroline N. Spacek entrée en écriture bien malgré elle. Ses souvenirs, elle les confie à Lou, jeune homosexuel, fasciné. Caroline qui a vécu une enfance violente, vagabonde est remarquée dans un bar par un écrivain. Jude en fera sa secrétaire, son amante jusqu’au moment où celle-ci s’immiscera dans son écriture. Rupture. Caroline, de son côté, écrira, voyagera, publiera, cumulant les succès, les deux auteurs s’interpellant par ouvrages interposés. La critique, les médias reprocheront à cette femme issue de condition modeste sa trop grande liberté. Trois mariages, deux enterrements plus tard, Caroline vit recluse à la campagne.

Comment est né Buvard ?
La première version de Buvard date de l’année de mes 20 ans. J’étais partie à Budapest m’isoler dans un pays dont je ne parlais pas la langue, où je ne voyais personne, pour me mettre à l’épreuve et voir si j’étais capable de ne faire que de la littérature toute la journée pendant des mois. Je voulais écrire un livre sur la pratique de la littérature. Le point de départ, c’était en quelque sorte la double vie que j’avais souvent la sensation de vivre, d’être à la fois une personne, et une travailleuse secrète. Ça faisait déjà quelques années que j’écrivais plusieurs heures par jour, mais au même moment j’étais une jeune fille, quelqu’un qui sortait, travaillait dans un bar – et je m’étais interrogée sur cette distorsion entre ma vie vécue et ma vie ultra-privée. Je voulais témoigner de choses que j’avais vues, pas parce que c’était moi qui les avais vues, mais parce qu’elles me semblaient intéressantes, ou en tout cas, narrativement intéressantes. Je ne suis pas du tout l’héroïne de ce livre – mais je l’ai construite à partir de choses que je connaissais.

Pourquoi donner tant de prégnance à votre héroïne, au détriment des autres personnages, les hommes notamment ?
C’est un livre sur une femme – un peu comme Dalva de Jim Harrison. Là aussi, les hommes sont des étapes, des présences qui ne pénètrent jamais vraiment la coquille de l’héroïne. La vraie vie de Caroline, elle se passe dans sa tête. Et puis aussi : on sait bien que les livres sont plus souvent écrits par des hommes, et qu’ils évoquent davantage des vies d’hommes. C’était un but souterrain dans ce texte, de ne pas dévier du sujet qui était une femme. Que ce soit toujours d’elle qu’il soit question en premier, que la lumière ne la quitte pas, qu’elle ne soit pas seulement un objet parmi les hommes qui l’entourent. Ça...

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