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Poésie Poèmes de l’antichambre

février 2007 | Le Matricule des Anges n°80 | par Thierry Guichard

Il m’arrive d’oublier que je perds la mémoire

Il y a une tendre naïveté dans les poèmes de Serge Wellens, quelque chose qui doit peut-être autant à de l’enfance qu’à un refus de la grandiloquence. Ces poèmes de l’âge avancé, qui convoquent la figure du vieillard, ravivent de vieux souvenirs, empruntent aussi beaucoup au surréalisme et font de l’image l’écho d’un sentiment, d’une peur. On les lit dans une proximité qui les désarme un peu, comme s’ils ne pouvaient qu’être amoindris (quelque chose comme ce réflexe qui veut qu’on sourie à un homme âgé qui parle bas). C’est tendre donc, même lorsque, comme c’est souvent le cas, une chute vient briser la musique des vers pour rappeler que la mort est proche, ou qu’on est peu de choses. L’humour, à l’image du titre du recueil, est convoqué pour que l’angoisse puisse être dite sans être vue. Ainsi d’un poème central qui dit assez bien et le temps enfui et la vanité de la poésie : « Et maintenant que faire/ des mots dont nous faisions naguère/ rêvant d’incendies de forêt/ de maigres feux de broussailles// Poussière de cendre répandue/ où subsistent de vagues traces/ de celui qui vivait ma vie au temps où je faisais/ la course avec mon chien/ Aujourd’hui je m’épuise/ à rattraper un arbre. » Ailleurs c’est un vieux qui « promène son cadavre/ le couronnant par jeu/ d’orties et de fleurs tristes ». Au final, c’est encore une voix qu’on entend d’un peu loin, de cette distance d’avec soi-même qu’il faut prendre peut-être quand on s’apprête à partir et qui fait aussi bien l’ironie que la pudeur.

Il m’arrive d’oublier que je perds la mémoire
de Serge Wellens, Folle Avoine, 39 pages, 10

Poèmes de l’antichambre Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°80 , février 2007.
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