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Entretiens Mexique goyesque

novembre 2004 | Le Matricule des Anges n°58 | par Dominique Aussenac

Publié pour la première fois en France, Enrique Serna relate, à travers un recueil de « contes », le décalage entre désirs et réalités de ses contemporains. Noir, tonique et sensible.

C’était à La Cita de Biarritz, le festival des cinémas et cultures de l’Amérique latine. Enrique Serna l’a séduite par « ses réponses mi-figue mi-raisin, son air introverti, son humour parfois cruel ». Marie-Ange Brillaud traduit alors Amours d’occasion, un de ses recueils non pas de nouvelles mais de « contes ». La nouvelle au sens où nous l’entendons n’existe pas au Mexique. Le conte se caractérise par sa concision, son unité de ton, de style, son suspense et sa chute. Toute l’œuvre de Serna (qui contient également cinq romans) montre un humour très noir, une volonté de briser les frontières entre culture populaire et culture tout court, de dénoncer racisme et totalitarisme de sa société. Né en 1959, il fut très tôt bercé par les lectures de sa mère, « lectrice omnivore », écrivit son premier conte au lycée lors d’un ennuyeux cours de littérature, fut aussitôt publié dans le supplément culturel d’un périodique. Conscient d’appartenir à une nouvelle génération d’écrivains où chacun fait son chemin suivant ses propres critères, il refuse les étiquettes, éprouve du respect pour les anciens de Juan Rulfo, à Carlos Fuentes ou Octavio Paz en passant par José Emilio Pacheco, mais ne revendique pas leur influence. Il a appris le français pour lire les classiques dans leur langue d’origine. Dernièrement, Gabriel Garcia Marquez a choisi un de ses contes pour illustrer la richesse et la vitalité du genre.
Amours d’occasion renferme onze histoires qui illustrent les problèmes liés à la sexualité, à la perte des valeurs et des identités culturelles, aux névroses contemporaines. « Homme avec minotaure » relate l’esclavage d’un personnage qui enfant a reçu un tatouage sur le torse exécuté par Picasso. Magistrale descente aux enfers, ce conte montre finement le rapport pervers qu’entretiennent l’art et l’argent. Serna dépeint de manière acerbe le grotesque de la société mexicaine, de ses classes moyennes qui ne sont finalement pas si différentes des nôtres. Derrière un humour et une moustache très noirs se cache un homme d’une extrême sensibilité et d’une grande lucidité.
L’amour, les relations humaines, la critique sociale semblent être la matière d’Amours d’occasion.
C’est vrai, mais la colonne vertébrale du recueil, c’est l’humour noir. Nous autres, Mexicains, sommes baignés par une culture où l’humour noir permet de surmonter les très nombreuses difficultés de l’existence, nous aimons rire de ce qui fait mal pour pouvoir survivre. Plus qu’un outil littéraire, c’est pour moi, une philosophie. Tous mes personnages sont déchirés entre désir et réalité. Ma génération a vécu ces conflits que j’ai voulu refléter dans mes nouvelles surtout celles qui ont un caractère autobiographique (« La dernière visite », « La gloire de la répétition ») où j’ai voulu me moquer de moi-même, de ma propre sexualité. La révolution sexuelle dans le cas du Mexique est très relative car il y a encore beaucoup de gens qui mènent une vie très conservatrice. JbrJ...

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