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Poésie Le taste-Frénaud

septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36 | par Éric Dussert

La Grand’soif d’André Frénaud

Il est rare qu’un livre soit gratifié d’une couverture aussi engageante. Sur le bel essai de Pascal Commère, La Grand’soif d’André Frénaud, une image simple en noir et blanc, datée de 1963, représente le poète et buveur de vin André Frénaud (1907-1993) servant le verre du poète hongrois Guyla Illyes. Ce qui est frappant sur ce cliché, c’est le visage de Frénaud. Un sourire simple dénonce le plaisir qu’il prend à partager cette fraternité. Sa générosité et la quiétude de l’instant diffusent un sentiment de bien-être conforme au texte de cet autre poète taste-vin, Pascal Commère.
Commère fréquente depuis longtemps André Frénaud et sa poésie. Quant au vin… il en est, parmi nos contemporains, l’un des plus gourmands et par conséquent l’un des plus savants praticiens. On voit que son essai est justifié, étayé, et d’une lisibilité aisée -ceux qui savent comme lui offrir un verre à la compagnie sentent qu’il n’est rien de plus déprimant que la cuistrerie des grands mots qui donnent mal à la tête. Le doux flottement des premiers verres conduit au contraire à de judicieuses remarques dont son essai est nourri. Sa lecture suit le fil du vin. Rouge de préférence, avec un r comme celui que le poète roulait tant avec sa « truculence toute bourguignonne », rouge jusqu’au sang des bêtes et des vomissures. Une ethnographie du boire, voilà ce que propose le chaleureux Commère. Il boit les mots rares du monde rural, les rapports du vin et du soldat, les charmes de la dive bouteille et du caboulot et approfondit l’autoportrait « violent et rond » que se fabriqua Frénaud en « homme averti des choses de la terre, comme des choses de la vie, aimant à parler avec quelques proches qu’il avait élus -artisans et paysans (…) avec qui il célébrait, travaux de rénovation obligent, de noires noces de mots qui tachent et de Mercurey ». À lire avec deux verres.

La Grand’soif d’André Frénaud
Pascal Commère
Le Temps qu’il fait
110 pages, 89 FF (13.57 )

Le taste-Frénaud Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°36 , septembre 2001.
LMDA papier n°36
6,50