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Événement & Grand Fonds Jahnn, l’orgue des barbaries

juillet 2000 | Le Matricule des Anges n°31 | par Philippe Savary

Avec la sortie du tome II des Cahiers de Gustav Anias Horn, José Corti achève la traduction de l’œuvre de l’écrivain allemand Hans Henny Jahnn (1894-1959), monumental chant polyphonique à la beauté rageuse et ensorcelante.

Les Cahiers de Gustav Anias Horn T2

J’ai la faculté de vivre entièrement dans un monde imaginaire (…) C’est à la fois ma force et ma plus grande faiblesse. (…) À l’instant où je me couche, une vie complètement nouvelle commence : une suite anarchique d’images et de pensées sur lesquelles je n’ai aucun contrôle et qui se prolonge dans des rêves débridés.«  En novembre 1959, l’Europe perdait en la personne de Hans Henny Jahnn l’un des plus grands prosateurs du XXe siècle, figure atypique et prométhéenne de l’expressionnisme allemand. Quelques mois plus tôt, à Hambourg, sa ville natale, perché sur le balcon de l’hôtel de ville, il pourfendait encore l’escalade des armes atomiques devant 150 000 manifestants. Ce génial romancier, essayiste et dramaturge, dont la vigueur intellectuelle n’avait d’égal que la force de son langage, a bâti une œuvre-fleuve, terrifiante et d’une inestimable modernité. L’ambitieux travail littéraire qu’il déploya, pour autant, fut peu lu. Si quelques-uns, outre-Rhin, et des plus célèbres (Alfred Döblin, Thomas Mann) vénéraient son audace, la puissance épique et baroque de son univers, le nom de Jahnn resta confiné dans les marges, injustement taxé de pervers, de suspect ou même de compliqué. La parution de sa première pièce de théâtre, Pasteur Ephraïm Magnus, en 1919, déchaîna d’emblée la critique. On lui reprocha ses penchants pornographiques, en dépit du soutien de son metteur en scène, Bertolt Brecht, qui jugera plus tard cette  »terrible plainte de l’agonisant«  comme  »un des monologues les plus grandioses de la littérature allemande« .
Le mélange des genres causa sûrement quelque ombrage à sa carrière littéraire. Jahnn est considéré comme un expert de réputation mondiale dans le domaine de la facture d’orgue traditionnelle. Musicologue averti, cet artisan autodidacte en construisit ou restaura près d’une centaine. Son but étant de délivrer l’instrument ancien du joug chrétien, on comprend que l’incurable païen ne fut guère en odeur de sainteté auprès de ses commanditaires (et du lectorat bourgeois).  »Hans Henny Jahnn s’est toujours trouvé à l’écart. Il appartenait à un empire secret, celui de la littérature allemande non officielle, empire peuplé de princes inconnus et sans couronne« , résumait, admiratif, Klaus Mann. Il y a quelques années, Boto Strauss abandonna même les 60 000 marks de son Prix Büchner pour favoriser la lecture de Fleuve sans rives, l’imposante trilogie de Jahnn (1700 pages) -dont paraît aujourd’hui le dernier volet, Les Cahiers de Gustav Anias Horn (tome II)- à ranger au côté de son autre chef-d’œuvre, Perrudja (800 pages). Sans quitter le registre des louanges, l’éditeur José Corti, lorsque celui-ci engagea en 1993 son courageux programme de traductions (maintenant achevé*), n’ambitionna pas moins de révéler aux bibliothèques du monde entier  »la littérature apocalyptique de Hans Henny Jahnn«  comme  »le Seuil avait su imposer l’écrivain Musil jusque dans son propre pays.«  Aujourd’hui, le bilan n’est guère folichon :...

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