Comme on s’échauffe en faisant des gammes, Hervé Mestron avait publié des nouvelles en revue (Le Moule à gaufres…) avant d’affronter un nouvel auditoire au son d’une courte Sonate dans le caniveau.
Sur l’air de la descente aux enfers, on y trouve Stan Primrose au violon. C’est un soliste d’exception, un virtuose monté en graine, trop jeune pour poser son talent ou maîtriser sa carrière. Sa vie est une succession de concerts et d’enregistrements qui l’éloignent des êtres jusqu’à la rencontre d’un zonard fraternel qui le conduit à la drogue et au crime.
Sous la forme d’une lettre du prisonnier Primrose à son juge, cette Sonate est un peu lapidaire, moins bouleversante qu’elle semblait le promettre. Bien sûr, on ne peut exiger d’un débutant qu’il brille dans l’exécution des œuvres du diabolique Paganini, aussi l’encourage-t-on à nourrir un prochain livre de sa grande fantaisie.
Climats
120 pages, 80 FF
Premiers romans La Sonate dans le caniveau
décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18
| par
Éric Dussert
Un livre
La Sonate dans le caniveau
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°18
, décembre 1996.