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Premiers romans
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Les articles
Un livre
Les Génies de la Bastille
de
Didier Henry
Boulevards du fado
Tous les moyens sont bons pour recouvrer la mémoire, même la grivèlerie. Ici, le sésame qui nous plonge dans les années 70 est une balade en Velosolex 38000. Nous sommes au cœur des aventures d’une bande d’amis, épris de littérature, de jazz et de liberté. Paris est le décor et l’embarcadère de toutes leurs équipées dont la place de la Bastille en est le symbole tutélaire.
C’est l’époque bénie, entre la Révolution des œillets et les débuts moroses des années 80, lorsque « aucune journée ne ressemblait aux autres », les amours étaient libres et « l’art de la promenade », dans les rets des...
Moscou aurait suffi
Récit d’une perdition enivrante dans la capitale russe, le livre de François Ordet nous entraîne avec lui, malgré ses lourdeurs.
Il faut dire que l’on est séduit d’entrée de jeu, et peut-être même avant de lire, trop sans doute. Un départ à l’Est, aujourd’hui, avec ce titre Moscou ! Moscou ! emprunté à Chateaubriand lorsqu’il évoque le cri de joie et de fureur des grognards napoléoniens à l’approche de la capitale russe qui sonne cette fois non comme une vocifération guerrière mais comme un hurlement d’amour. On...
Un livre
Pour être chez moi
de
Emma Schaak
Pour être chez moi
Certains récits avancent sous l’autorité de la douleur et refusent toute autre tutelle qui pourrait les soulager. Ils charrient une souffrance qui semble les galvaniser. Pour son premier roman, Emma Schaak, 33 ans, s’abandonne à ce « bonheur d’être triste ». Son écriture, suave et docile, conquise par la tristesse du propos, paraît se ressourcer dans les tourments de son héroïne : femme...
Un livre
La Ligne 97
de
Lionel Destremau
Le train-train du bus
L’argument du premier roman de Lionel Destremau, fondateur de la revue Prétexte aujourd’hui maison d’édition- est bien mince. Un homme, Alexandre, prend chaque jour, à l’aller comme au retour de son travail, le bus de la ligne 97. Et il écrit ce qu’il voit (mais pas ce qu’on lit, le roman est écrit à la troisième personne). Voilà. Pas de quoi susciter l’adaptation cinématographie du livre par...
Un livre
Un espoir a peut-être vécu ici
de
François Vassali
Le temps nostalgique
C’est la beauté d’un monde désappris, invisible à la lumière du jour, entrevu certains soirs d’angoisse à travers les larmes. C’est la sensation jamais apaisée d’une promesse originelle, non tenue par l’existence. C’est, hélas, le simulacre du quotidien pour oublier le chagrin. « Certains pourtant se parlent, mais leurs voix se ressemblent toutes, et les mots dans leurs bouches font penser à...