RUBRIQUE Éditeur
Les articles
Un éditeur
L'intrépide quête du lapin blanc
Vouées à la non-fiction, les éditions Marchialy privilégient l’expérience et le regard singuliers plutôt que l’imagination : le monde est riche, parfois merveilleux, toujours surprenant.
La récente publication par la maison Marchialy du Musée de la baleine (que vous ne verrez jamais), de l’Américaine A. Kendra Greene offre un parfait condensé de l’activité de cette maison fondée en 2016 : produire des livres aussi dépaysants que possible sans un gramme de fiction, et sur la base d’obsessions assumées. Ainsi, l’artiste Greene, s’apercevant du goût des Islandais pour la collection, a parcouru l’île pour en observer les centaines de projets muséographiques voués à des accumulations parfois bien farfelues. Dans le domaine, le musée des sexes de mammifères n’est qu’un...
Un éditeur
Complet !
En moyenne les éditions Champ Vallon reçoivent un manuscrit littéraire par jour. Beaucoup sont consacrés à la poésie. « On ne peut pas publier plus de 20 livres par an. Or, ces vingt titres nous les avons déjà, prévus de longue date. » Depuis la création, de l’aveu de Patrick Beaune, un seul titre arrivé par La Poste a été retenu : Constance de Nicole Debrand.
« Ce qui arrive n’est pas...
Un éditeur
Champ Vallon : de recueil en recueils
Depuis 1983, les éditions Champ Vallon délimitent, livre après livre, un territoire l littéraire intimiste. A l’origine de ce défrichage, une revue, Recueil, que Patrick Beaune, le directeur des éditions utilise comme un creuset.
C’est une belle librairie que l’on découvre lorsqu’on pénètre, par une petite rue, sur la place de Seyssel (Ain) d’où s’échappe la rue Guérin qui abrite les éditions Champ Vallon. Anachronique avec ses lourds volets bleus, la librairie est fermée comme la plupart des autres commerces en ce lundi de janvier. Avec deux maisons d’édition (Champ Vallon et Comp’act qui toutefois vient de déménager...
Un éditeur
José Corti : la marche hors du temps
En 1938, José Corti publiait Gracq, Bachelard, Lautréamont. Aujourd’hui, dix ans précisément après la disparition de son fondateur, l’éditeur-libraire de la rue Médicis a préservé sa singularité : cohérence, fidélité, le tout hors actualité.
Chez moi, entrée libre. On pousse la porte et l’on est au cœur de la place, pas d’antichambre, pas de bloc où inscrire l’objet de la visite ; pas de portes capitonnées protégeant les conférences qu’il ne saurait être question d’interrompre ! Et puis, une boutique, cela n’impose guère. On entre, le manuscrit en bandoulière. » Cet extrait des Souvenirs désordonnés de José Corti parus en 1983...
Un éditeur
Quoi leur dire ?
Comme beaucoup de ses confrères, Bertrand Fillaudeau ne reste pas indifférent à l’envoi massif de manuscrits. « J’en reçois malheureusement trop ! ». Deux ou trois manuscrits arrivent quotidiennement au 11, rue de Médicis. Majoritairement de la poésie et des nouvelles. « Le plus dramatique, c’est qu’il me semble que le niveau moyen des textes s’élève. Alors quoi leur dire ? C’est...