auteur Jack London
A propos
Un cœur ardent
Aventurier du Grand Nord, chantre de la révolution, vagabond du rail et des mers, correspondant de guerre, fermier expérimental : Jack London (1876-1916) a montré toute sa vie son obstination à repousser les limites. Humain, si terriblement humain.
Il écrirait. Il serait les yeux qui font voir le monde, les oreilles qui le font entendre, le cœur qui donne l’émoi. » Oui, un jour, il se le jure, il sera écrivain. Il touchera du doigt la reconnaissance, la gloire. Il oubliera ce qu’il fut, un gosse mal aimé, abandonné sur le pavé, un miséreux parmi les crève-la-faim, une petite frappe des quais d’Oakland, travailleur précaire ou marin dur à la tâche. Il est tout en muscle, c’est un bagarreur, un solitaire. Il croit dur comme fer à l’ascension sociale, au rêve américain. Il sera monsieur Martin Eden l’écrivain.
Celui qui se cache à...
Une montagne
Un jour quand je serai grand, j’écrirai un livre sur Jack London. J’en ferai le personnage d’un roman, de son propre roman, car il fait partie de ces auteurs dont la vie vaut mille livres, dont la vie est mille vies. Jack London est le héros d’une histoire trop grande pour tenir dans un bouquin. Jack London est une montagne qui peut écrire le ciel. On peut l’escalader, à n’importe quel âge,...
Partir
Un homme et un chien avancent dans les régions glacées du Klondike. Ils se perdent, et l’homme ne possède plus que quelques allumettes qui vont décider de sa vie ou de sa mort. Cette nouvelle d’une vingtaine de pages a été écrite, il y a un siècle par Jack London, et elle contient encore le monde entier. Un homme va vivre ou mourir à la fin de ces vingt pages. Vont entrer en jeu, l’instinct...
Ouvrages chroniqués
Construire un feu
de
Jack London
2013
Présomptueux petit point dans l’étendue blanche : un homme marche dans le Grand Nord. Étrangement insensible à la terrible inhospitalité du lieu. Seul, ou presque – à ses pas, un chien. Seul, avec le sentiment, nourri par le « sang chaud qui circulait allègrement dans ses veines », d’être « plus fort que l’hiver ».
Comment « quelques centilitres d’eau » glacée – un pauvre trou d’eau caché sous la pellicule de glace – défont cette maîtrise illusoire et laissent l’homme irrémédiablement vaincu : c’est ce que décrit Construire un feu, cette nouvelle de Jack London dont les éditions...

Grève générale
de
Jack London
2007
Jack London rencontra le socialisme sur la route, puis en prison. Il découvre « le spectacle de la fosse sociale ». Difficile de croire alors au rêve américain. D’où ces deux nouvelles publiées en 1909 où le bourgeois est habillé pour l’hiver. Dans « Le rêve de Debs », un nanti est pris de court par une grève générale. Au début, « C’était le chaos. Plus d’olives pour les cocktails ». À la fin, le déluge : affamé, il sauvera sa peau, pas son honneur. Pour conclure, inébranlable dans son rapport de domination, malgré sa traumatisante odyssée : « La tyrannie des syndicats dépasse les bornes...

John Barleycorn (Cabaret de la dernière chance)
de
Jack London
2000
Quatre ans avant son suicide, l’écrivain aux mille métiers Jack London publiait ses confessions éthyliques. Lucides, terribles, crépusculaires.
Le Loup des mers (1904) présentait un capitaine inflexible, nietzschéen, rongé par un mal étrange, un « cancer de la volonté de puissance ». Auto-portrait ? Jack London (1876-1916), homme libre, aventurier, autodidacte, « écrivain du prolétariat », révolutionnaire, dénonça la sauvagerie de la société capitaliste. Il cachait en lui un être sous influence, dominé par un double terrible, destructeur. De l’âge de cinq ans à sa mort, l’auteur de L’Appel de la forêt (1903) vécut sous l’emprise de « John Barleycorn » (littéralement Jean Graindorge), terme argotique personnifiant le compagnon de...