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Domaine français Lundi mon amour

janvier 2020 | Le Matricule des Anges n°209 | par Franck Mannoni

Interné dans un hôpital psychiatrique après avoir demandé un billet pour la Lune dans une agence de voyages, un doux dingue se confie sans filtre sur son système philosophique. Dans un monde tristement rationnel, il apporte un peu de poésie et de bienveillance à ses contemporains. Ce Pierrot moderne abolit à lui tout seul les frontières entre le normal et le pathologique. Il construit dans sa chambre une fusée faite de bric et de broc, en particulier de rouleaux vides de papier toilette. Il veut donner un prénom à chaque étoile. Comme les enfants, il ne différencie pas tout à fait le sens propre du sens figuré, le premier et le second degré. Il a une tendance tenace à prendre les mots au pied de la lettre : « Je prends garde de ne pas trop m’ennuyer. J’ai entendu parler de cet ennui mortel. » Il n’en reste pas moins qu’il nourrit des pensées profondes. La mort, comme sujet de réflexion, occupe une bonne part de ses préoccupations pendant son séjour parmi les hommes en blanc. En toute naïveté, il soulève des problèmes de logique indéniables. Pourquoi ensevelir bien profondément dans le sol des gens qui n’ont qu’une envie : monter au ciel ? Rythmé par les visites hebdomadaires de sa chère maman, la vie recluse de ce métaphysicien qui s’ignore repose tout entière sur une phrase qui le touche au plus profond de son être : « A lundi, mon amour », prononcée par sa mère. Il y trouve une stabilité inespérée, agrémentée d’une petite pointe d’angoisse. Guillaume Siaudeau invite le lecteur à quitter les préoccupations du quotidien pour prendre un peu de hauteur. Son récit pose un regard tendre sur la folie douce, qui apparaît comme un décalage intellectuel et non comme un simple dysfonctionnement psychique. Il y a peut-être du bon à être dans la lune : telle est sa morale. Surtout si cela permet de dédramatiser l’un des grands mystères de la condition humaine : « Finalement, la mort n’était pas si terrible que ça. Ça ressemblait à une partie de jardinage dans le silence ». Franck Mannoni

Lundi mon amour, de Guillaume Siaudeau
Alma, 132 pages, 16

Le Matricule des Anges n°209 , janvier 2020.
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