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Entretiens Lune d’argent

juin 2016 | Le Matricule des Anges n°174 | par Dominique Aussenac

L’écrivain sud-coréen Hwang Sok-yong revient sur ses années de jeunesse dans un roman délicat, violent, initiatique.

L' Étoile du chien qui attend son repas

Coincée entre le Japon et la Chine, divisée par le bras de fer entre Russes et Américains, la Corée a eu bien du mal à s’affirmer au cours du siècle dernier. Cette question de l’identité traverse l’œuvre de Hwang Sok-yong, pour qui engagement politique et écriture sont intimement liés, d’où d’innombrables années de prison, d’exil et une douzaine de romans et de nouvelles, à son actif. Né en Mandchourie (sous domination japonaise) en 1943, il dut contre son gré se battre au Vietnam aux côtés des Américains. Une bien sale besogne, masquer les tueries. Cet enrôlement dans les années soixante clôt L’Étoile du chien qui attend son repas. Auparavant, Chun, jeune révolté et un pote de lycée sèchent les cours pour une virée à travers la Corée encore unie. Puis se retrouvent à Séoul, dans une sorte de bohème artistique. Avec Lieutenant, un trimardeur rencontré, Chun reprendra la route et envisagera une autre vie, libre. Une vie d’écriture. Avant le grand carnage ? Sur fond de répression sanglante, de société à la fois rigide et en mutation, de rêves et de serments, de premiers émois amoureux, Hwang Sok-yong offre une galerie de portraits contrastés où les jeunes filles apparaissent plus subtiles et courageuses. D’une écriture limpide, poétique, aux dialogues réalistes, aiguisés, il compose une polyphonie sensible, grave et mélancolique qui palpite longtemps dans le cœur du lecteur.

Hwang Sok-yong, votre roman L’Étoile du chien qui attend son repas retrace-t-il le portrait d’une génération perdue, la vôtre ?
Depuis plus de dix ans la Corée du Sud détient un taux de suicide record parmi les pays membres de l’OCDE. Il s’agit surtout de jeunes, y compris d’adolescents. Le phénomène n’est pas sans rapport avec le chômage, la précarité de l’emploi, le temps de travail trop important, les frais d’inscription trop élevés dans les universités ou encore la compétition qui règne pour l’accès à l’enseignement supérieur. Ce contexte m’a donné envie d’écrire un roman d’initiation. Je l’ai publié en feuilleton sur le portail coréen le plus connu, Naver. Chaque mise à jour quotidienne suscitait des commentaires chez les jeunes lecteurs et je répondais à leurs questions. Mon intention n’était pas de les consoler, mais de leur montrer les images d’une époque sombre vécue par leurs aînés, en espérant que cela les aiderait à surmonter eux-mêmes les aspects négatifs qui découlent de cette époque d’industrialisation. Je fais partie de la génération d’après-guerre qui a eu une prise de conscience aiguë, à travers le soulèvement d’avril 1960 (contre la dictature), des valeurs de la démocratie et de la liberté, noyaux idéologiques de la modernisation. Notre génération était également le pivot de cette modernisation-industrialisation du pays et la première ayant reçu une éducation en coréen après la fin de la colonisation japonaise (1945).
Une « génération perdue » ? Peut-être, en ceci que nous n’avons pas réussi à corriger, pour ceux qui allaient...

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