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Théâtre Une bête ordinaire

octobre 2015 | Le Matricule des Anges n°167 | par Laurence Cazaux

C’est au cœur du territoire sombre de l’enfance que nous emmène ici Stéphanie Marchais. Son héroïne de petite fille a 7 ans et les seins qui poussent. « Il a encore grossi. Le raisin qui pousse la peau de mon cœur. Il est plus dur qu’avant plus. Volumineux. » Elle se raconte les histoires que son corps lui murmure, des histoires dont elle fait parler tous les personnages tandis qu’en elle grandit la femme qu’elle deviendra. Cette femme, autre elle-même et pourtant étrangère, l’inquiète et lui fait peur. Alors elle la donne à toucher au petit garçon en échange de bonbons. Mais à la condition qu’il lui montre « son cochon pendu ». Et puis il y a ce père qu’elle rêve en voyant les actualités, un père qui passe à la télé, ennemi public numéro 1, pour remplacer l’autre, le vrai, parti peut-être, disparu ou juste invisible. Dans son espace secret du garage à vélos, vivent le Chien et la Chatte. Elle leur prête une voix tandis que sa mère s’inquiète de ce que devient cette fille qu’elle ne comprend plus. C’est le temps des métamorphoses, celui où pour se construire, pour exister, l’enfant invente des réponses aux questions que son corps lui pose. Ou elle tente de jouer avec le monde et se pose des défis : « Si tout à l’heure je traverse le passage piéton en ne marchant que sur les bandes blanches, je suis protégée jusqu’à demain.  » Il y a dans l’écriture de Stéphanie Marchais une volonté farouche de transcrire dans les mots, dans les phrases, le ressenti du corps : « (…) l’absence de points d’interrogation dans la parole de la fille indique une atonie, une distance certaine. » Le propos est discontinu, laisse la place aux interrogations et aux doutes, aux interprétations. C’est le temps du trouble. Le temps de l’enfance. Le temps des contes. Le temps où la Fille rencontre la Bête ordinaire.
P. G.-B.

Une bête ordinaire Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°167 , octobre 2015.
LMDA papier n°167
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