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Poésie Lignes ouvertes

octobre 2006 | Le Matricule des Anges n°77 | par Richard Blin

La Réalité n’a rien à voir

Il y a les mots et il y a le réel. Il y a les images des mots et il y a les images des choses. Renaud Ego qui mène depuis longtemps un travail de réflexion sur le statut de l’image en fait la source des poèmes qu’il a réunis dans La Réalité n’a rien à voir. Chez lui, la poésie ne naît pas d’une adéquation au monde, mais d’une sorte de déphasage. Désertant certitudes et assurances « Je n’entends rien à la pensée/ qui dit se contenter du sens littéral », il tâche de penser ce qu’il voit en rendant aux mots leur dimension de formes ouvertes. Il ne les traite plus en signes d’un savoir, mais les conjugue à l’éperdu et à l’utopique. « On abandonne le pauvre temps successif/ pour s’épanouir dans le multiple simultané ». Alors un Je, impliqué par, et dans, le voir et l’écoute de ce qui a lieu, « ouvre les portes du dedans », s’accorde « au non né qui devient », parle « de plus loin que l’oubli : dans ce qui est ». Un Je qui « est un espace à n dimensions où tous les points de l’œil sont mobiles » et qui devient le là, le lieu à partir duquel espace et temps s’articulent et déploient un véritable horizon de présence(s). Sorte de mouvement perpétuel modulant l’ailleurs et l’ici, l’avant et l’après, l’en deçà et l’au-delà, selon les lois d’une autre façon d’être au monde. Qui-vive, éveil, ouverture au vertige de la pure possibilité. « Il suffit d’un bougé infime des espaces intérieurs » pour que le poème se mette à danser, « pour que la beauté bouleverse l’absurde idée de l’absurdité ». Des poèmes déclinant comme un toucher du monde, d’où naissent virtualités et images, et au sein desquels la réalité de l’imaginaire le dispute constamment à un réel prenant souvent la forme de ce qu’on n’attendait pas.

La Réalité n’a rien à voir de Renaud Ego, Le Castor Astral, 152 pages, 13

Lignes ouvertes Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°77 , octobre 2006.
LMDA papier n°77
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