Quelques épisodes d’une vie -des vacances bretonnes à mai 68, en passant par les voyages et les hospitalisations-, une auto-dérision parfois amusante, un certain ton libertaire, des engagements politiques attendrissants, le refus de toute répression consensuelle, et pour lier le tout la fumée des clopes : le lecteur sympathisera aisément avec le « nicotisme impénitent » de la narratrice, sans pour autant s’intéresser profondément à ce petit livre. Pour assaisonner de littérature le récit autobiographique, il y a bien quelques termes régionaux, une ribambelle de citations mélangées et divers imparfaits du subjonctif (tel un inattendu « que je fumasse ») ; il n’empêche que les affres morales et métaphysiques d’Annie François laissent ennuyé. La simplicité se confond avec la platitude, et l’absence de prétention se dégrade bientôt en insignifiance.
Clopin-clopant
Annie François
Seuil
230 pages, 15 €
Domaine français Clopin-clopant
janvier 2003 | Le Matricule des Anges n°42
| par
Gilles Magniont
Un livre
Clopin-clopant
Par
Gilles Magniont
Le Matricule des Anges n°42
, janvier 2003.