Il voulait qu’on lui laisse une chance, il venait des bas-fonds comme toi : mais il la réclamait avec son esprit, pas avec ses poings". Paco Mayoral veut être écrivain ; Gaby Miranda veut devenir champion de boxe. Leurs parcours sont parallèles mais ils ne le savent pas. Ils ont l’âge de la dernière chance avant que le rêve ne se brise. L’auteur les fait se croiser dans les rues de Barcelone pour une magnifique plongée dans l’univers de la boxe où le lyrisme et la jubilation frôlent sans cesse le sordide et le désespoir. Il y a entre eux un enfant mort et une femme secrète, ce qui donne à l’ensemble du récit le caractère d’une enquête. On avait presque oublié que le mythe de l’ascension sociale par les poings pouvait se situer ailleurs qu’en Amérique, par un autre écrivain que Norman Mailer. Dans les rues du barrio Chino d’avant les olympiades, par exemple, avec un Ledesma en verve. La boxe, l’écriture, l’esprit de la rue… ce roman en sept rounds se lit d’une traite, sans KO technique.
L’Atalante
Traduit de l’espagnol
par Christophe Josse
240 pages, 84 FF
Domaine étranger Ciné Soledad
janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33
| par
Christophe Dabitch
Un livre
Ciné Soledad
Par
Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°33
, janvier 2001.