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Entretiens Vision d’un home qui s’éloigne

mars 2000 | Le Matricule des Anges n°30 | par Xavier Person

Jean-Luc Parant, artiste et poète, écrit toujours sur les yeux, sculpte des boules, tourne en rond et nous avec. Portrait de l’auteur en derviche tourneur, dans le tourbillon d’une parole envoûtante.Pour prendre de la hauteur.

Il arrive que Jean-Luc Parant quitte le Bout des Bordes, « le plus petit royaume de la terre », à Fabas, dans l’Ariège, où il vit. Il arrive qu’accompagné de sa fille Marie-Sol au piano, Jean-Luc Parant donne lecture de ses textes sur les yeux, sur la terre qui tourne sans cesse autour du même soleil, sur l’infini qui est dans la tête de l’homme où s’inventent des jours et des nuits, où naissent toujours d’autres lumières. Il arrive qu’un charme opère alors.
Creusant dans ses phrases qui toujours tournent autour des mêmes idées, des mêmes formulations, mais pour en pousser plus loin le vertige, Jean-Luc Parant se lance dans ses lectures comme dans une transe. Il arrive qu’à l’écoute de sa voix inspirée, aspirée par le gouffre qui dans ses textes s’ouvre à la pensée, quelque chose se fasse en nous comme une déflagration mentale.
Depuis une trentaine d’années, entre ses sculptures de boules, ses peintures et ses livres, Jean-Luc Parant insiste, persiste et signe des phrases qui tentent de prendre mesure de l’illimité : « Il y a deux infinis, écrit-il dans Dix chants pour tourner en rond1, celui qui n’a pas de fin dans la lumière et celui qui a des contours dans l’obscurité ».
Il arrive qu’on ne sache plus trop où on en est à écouter, à lire Jean-Luc Parant. Faux chaman ou véritable écrivain ? Habile derviche ou sincère inspiré ? Il est trop tard pour les questions, il faut tourner. Tourner.

Pourriez-vous tout d’abord nous dire d’où vous vient ce désir d’écrire sur les yeux ?
Au départ, je n’étais pas fait pour écrire. J’avais très peu lu. Je suis très ignorant. Simplement, j’ai été frappé par des évidences. Comme de pouvoir tenir le soleil entre deux doigts, ou de ne pas voir ses yeux. C’est quand même extraordinaire, de ne pas voir ce par quoi l’on y voit, d’imaginer qu’on voit par quelque chose qu’on ne voit pas. Croire en ce qu’on voit, c’est ne plus croire en ses yeux puisque ses propres yeux on ne les voit pas. Si on voyait ses yeux, on ne verrait pas.
C’était une inquiétude au départ ?
Oui. Cela m’a fait me poser des questions sur plein de choses, sur le monde, sur le jour, la nuit. Sur ce qu’était la lumière aussi. Parce que je réalisais que la lumière ne pouvait avoir sa source que dans l’obscurité. Que le soleil ne se levait pas dans le jour, mais dans la nuit. Qu’on était complètement dans la nuit. Que nos yeux d’ailleurs ne voyaient que parce qu’ils étaient dans la nuit totale. Comme si on était dans une poche de peau. Comme si on était enfermé et qu’il y avait deux trous par lesquels on voyait le monde.
Cette idée de départ, c’est celle d’un peintre plus que d’un écrivain.
J’ai surtout peint au départ. Mes premiers dessins, en 1962, c’étaient des yeux, que je torturais, que je gonflais, que j’étirais, que je tendais, que je faisais pendre à des fils. C’est étrange. C’est peut-être parce que j’étais aveugle. Je faisais des tableaux, jusqu’au jour où je suis passé de...

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