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Entretiens La défiguration à l’oeuvre

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Marc Blanchet

Avec OGR, Onuma Nemon nous fait entrer dans une cosmogonie littéraire, créée sur une trentaine d’années. Une langue en action, brute et dense, qui résonne comme un long cri. Fiction ou autobiographie déformée, c’est un grand cirque à ciel ouvert où jaillit l’écriture de tous les possibles.

Vous ne le verrez pas. Pas de photo de l’auteur. Onuma Nemon n’est qu’un nom anonyme, le choix compréhensible de disparaître dans l’œuvre en cours, de n’être plus qu’un livre immense aux multiples métamorphoses. Il aura fallu une trentaine d’années pour que ce choix opère. Et une rencontre pour qu’il soit sauvé de l’oubli : celle de cet auteur d’une cinquantaine d’années avec les éditions Tristram. Des extraits de son œuvre sont d’abord parus en feuilleton de format A4 sous chemise cartonnée disponibles sur abonnement, plusieurs livraisons comprenant poésie, textes, photos, dessins -et surtout le mélange de tout « ça », savamment orchestré.
OGR est le premier livre de cette Cosmologie Onuma Nemon dans laquelle il faut plonger au risque de s’y perdre mais pour découvrir à coup sûr une œuvre singulière, complexe, et curieusement, malgré la violence qu’elle déploie, attachante, voire intimiste. Le contenu de cette première publication ressemble à un menu, une suite de textes où la fiction est abordée sous les formes d’une autobiographie déguisée (dans Un tendre charivari, l’auteur se présente à travers des symptômes), à la dérive urbaine (Les Robots), en passant par l’écriture comme un art martial (Le K du karaté). L’ensemble défile à grande vitesse sous les yeux du lecteur, les situations, les personnages, le style créant une vision kaléidoscopique du monde. On songe à Pound pour le projet et l’écriture, et à bien d’autres tant OGR ressemble à mille littératures avalées toutes crues et dont il est montré que l’on ne les digère jamais vraiment. Et si cela à l’image de la cuisine se goûte (ou dégoûte), le livre s’apparente aussi à un chapiteau de cirque où chaque entrée en scène suppose d’intriguer le spectateur -et à dépasser les limites de soi pour y parvenir, quitte également à dépasser la lisibilité que l’on attend de la fiction.

Votre premier livre se présente comme faisant partie de la Cosmologie Onuma Nemon (C.O.N). Que signifie cette expression, cela correspond-il à un projet littéraire précis ?
Je ne sais pas si cela relève d’un cas pathologique, si c’est de la littérature ou de l’art. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une intention féroce de dire qu’il s’agit d’un cri longtemps maintenu dans le silence. Pour en parler, je n’évoquerai pas le cri de Bacon mais celui de Munch : on voit un personnage au visage en forme de poire et derrière des formes nuageuses, des gaz qui reproduisent le personnage au premier plan. On a l’impression chez Munch que l’orifice du monde surgit à travers cet être. Cette peinture représente bien pour moi la Cosmologie : l’expressionnisme du monde à travers l’impressionnisme du sujet, à l’inverse de Bacon dans lequel les figures disparaissent dans des syphons.
Je citerai aussi le Parrain III de Francis Ford Coppola, lorsque celui-ci, alors joué par Al Pacino, assiste à la mort de sa fille en sortant d’un opéra : il maintient en soi le cri, reste silencieux la bouche grande ouverte...

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