Auteur du fameux Journal d’une femme de chambre, Octave Mirbeau (1848-1917) n’a cessé de fustiger les turpitudes bourgeoises. Publiés deux ans après sa mort, Les Mémoires de mon ami s’en prennent à la mesquinerie de la petite bourgeoisie et des femmes à travers le récit d’un employé mal marié et soupçonné de meurtre. Baptisé « Goya de la plume » par Dorgelès, Mirbeau ne dépasse sa misogynie que pour dénoncer une justice féroce. Il peint la « misère totale » du Dépôt de police où s’entassent enfants et miséreux, un tableau emprunté à son ami Jean Grave.
Militant anarchiste, ce dernier évoque ses séjours en prison dans une correspondance publiée par Pierre Michel aux éditions du Fourneau, où l’imprécateur Mirbeau dévoile ses aspirations libertaires dans les lettres à son ami.
La Bartavelle
127 pages, 80 FF
Correspondance
O. Mirbeau-J. Grave
Editions du Fourneau
21, rue de l’Evangile, 75018 Paris
60 pages, 100 FF
Histoire littéraire Les Mémoires de mon ami
octobre 1994 | Le Matricule des Anges n°9
| par
Éric Dussert
Un livre
Les Mémoires de mon ami
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°9
, octobre 1994.