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Éditeur L’Incertain : la littérature française comme Amérique

avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8 | par Alex Besnainou

Quelques années d’existence et déjà une place en soi dansle monde de l’édition. L’Incertain bénéficie d’une image jeune et marginale mais cherche aujourd’hui à faire valser les étiquettes. Entretien autour d’un jus d’orange.

L’Incertain : la littérature
française comme Amérique

Le 108, rue Damrémont à Paris n’est qu’une boîte postale. Le vrai cœur de L’Incertain bat ailleurs, une pulsation à Montmartre, une autre à Aubervilliers. L’âme de L’Incertain est double. D’un côté Gilles Vidal, le geste large, l’accent du sud, la parole ample, le tutoiement immédiat, né en Afrique noire mais originaire de Toulouse, de l’autre Grégoire Forbin, lunettes carrées, le terme mesuré, le mot réfléchi, le mouvement calme, Parisien pure souche. L’Incertain -quinze titres par an, cinq collections, budget équilibré, c’est eux et eux seuls même si bien sûr on fait appel de temps en temps à des lecteurs extérieurs, réseau d’amis tant en France qu’aux Etats-Unis pour humer, fouiller, chiner la perle rare, le texte percutant, le livre à venir. C’est Gilles Vidal, libraire à l’époque qui a lancé l’entreprise en 1987 avec ses deniers propres et une toute petite expérience d’éditeur. Jusqu’en 1991, les éditions L’Incertain avaient le statut associatif et tiraient presque confidentiellement. Arrivée alors de Grégoire Forbin qui vide son compte en banque et s’associe à Gilles Vidal pour créer une véritable société. Nouvelle maquette (due à Grégoire Forbin), tirage plus important, mise en place d’un réseau de distribution et de diffusion (CED Les Belles Lettres) et nouvelle orientation plus professionnelle. La première publication de la société toute neuve est Il pleut en amour, poèmes de Brautigan. Ce n’est pas un hasard. Brautigan est un peu le parrain spirituel des éditions L’Incertain. Un mélange de poésie, tendresse, étrangeté, humour, dérision. Bref une littérature décalée. Et une littérature qui séduit un lectorat jeune, un peu en marge, à la recherche d’autre chose que des certitudes imposées. Vous avez dit L’Incertain ?

Pourquoi dès le départ un département américain important ?
G.F. Les auteurs qui nous ont influencés sont en grande partie américains, et puis la littérature américaine est très riche. Dans des genres très différents, on peut en trouver pour tous les goûts, la littérature urbaine, celle des grands espaces, etc. Et c’est aussi un créneau marketing. A l’époque, il n’y avait pas de collections consacrées exclusivement à la littérature américaine. Bien sûr on marche humblement dans les traces de Christian Bourgois et de Rivages.
Comment peut-on percevoir l’évolution de L’Incertain depuis sa création ?
G.V. De 1987 jusqu’au moment où je rencontre Grégoire en 1991, il n’y a eu que douze ou treize titres à très faible tirage, c’est-à-dire au maximum cinq cents exemplaires et comme je n’avais pas d’argent, c’était fait de bric et de broc. Mais on peut toujours publier des livres quand on a la foi. Je sais que je serai toujours éditeur quoiqu’il arrive, jusqu’à ce que je crève, jusqu’à ce que je sois très vieux, je continuerai.
G.F. En 1991, je voulais changer de métier, j’étais dans la pub à l’époque et ma nouvelle...

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