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Ni dieu, ni mec
Avec ses Chiennes de garde, Dahlia de la Cerda en met plein la vue – et même la gueule. Petit traité de féminisme et de survie dans la jungle mexicaine d’aujourd’hui.
Gare à celui qui osera encore dire que les filles sont des mauviettes ou des salopes, qu’elles n’ont que ce qu’elles méritent, à savoir coups, humiliations, viols. C’est fini. L’heure est à la relève sinon à la révolution. Dahlia de la Cerda brandit une littérature d’un genre nouveau, combine des mixes plutôt contraires : des coups de poing et de la tendresse, un parler populaire, vulgaire, bruissant tout chaud du macadam et une finesse d’esprit à faire crever de jalousie nos piètres penseurs. Les onze nouvelles de son recueil Chiennes de garde composent une sorte de roman, puisque les...
Pourvu que ce soit le dernier
Quand une nouvelle compte 160 pages, comme celle qui ouvre et donne le titre de ce recueil, on pourrait la considérer comme un roman. Mais, roman ou nouvelle, ce qui constitue ces genres, c’est notamment la littérature. C’est-à-dire un travail sur la langue, un style, une construction, une originalité et la capacité à raconter une histoire. De cela, nulle trace dans le livre de ce jeune homme...
Un livre
Une chaleur si proche
de
Maruja Torres
Une chaleur si proche
Une enfance dans le Barrio Chino, quartier populaire et malfamé du Barcelone franquiste des années soixante. Manuela vit au milieu des lamentations de sa mère et de sa tante, femmes étriquées, aigries. Ses seuls rayons de soleil : l’oncle Ismael et la cousine Irène qui lui parlent de liberté et de musiques. Une richissime famille de trafiquants phalangistes, sans enfant, lui permet de faire...
L’heur du réveil
Gaïto Gazdanov décrit l’étrange destin d’un homme qui trouve dans le dévouement porté à l’autre sa plénitude existentielle. Eloge de la bonté.
Curieux sentiment : on entre dans ce livre comme dans une vieille pièce meublée de toiles d’araignée, l’horizon est aussi bas que celui d’un terrier. On en sort, par miracle, les poumons oxygénés, ragaillardi par un doux zéphir. Le héros de ce conte, Pierre Fauré, appartient aux personnages chers à Emmanuel Bove : un hôte embarrassé dans un monde d’ennui, une victime consentante « d’un sort...
Un livre
Le Général, ses filles
de
Samuel Astrachan
Chez ces gens-là
D’abord, il y a Toni. Pour elle la quarantaine approche, l’amour s’éloigne avec ses deux divorces. Toni, peintre, vit seule à Paris. Femme volontaire (mais il ne faut pas gratter beaucoup pour découvrir ses failles), elle se trouve au moment où s’ouvre le roman dans une situation critique où, comme pour un homme qui se noie, l’histoire de sa vie revient à son esprit, sur un air nostalgique et...