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Dossier Laird Hunt
Le local moins les murs

janvier 2024 | Le Matricule des Anges n°249 | par Thierry Guichard

Globe-trotter de naissance, l’écrivain Américain a déployé une œuvre romanesque polymorphique qui semble, depuis qu’elle investit des figures féminines, remonter aux racines intimes sans perdre sa force universelle.

Si partir c’est mourir un peu, alors Laird Hunt a dû mourir beaucoup. L’écrivain américain qui fait paraître ce mois-ci son dixième roman en France (le huitième traduit) a conséquemment dû naître plusieurs fois. Par exemple dans l’Indiana vers 1981. Il a alors 13 ou 14 ans et vient vivre jusqu’à la majorité chez celle qui va hanter une partie de son œuvre : sa grand-mère paternelle. À moins que ce ne soit un peu plus tard au Japon que l’écrivain naît. C’est en effet chez les Nippons que sa première nouvelle paraît dans la revue Printed Matter que deux Anglais publiaient à Tokyo dans les années 1980. Les cocardiers s’exclameront que non, que c’est à Paris, près de la Porte Maillot que se trouve la source d’une œuvre romanesque qu’Actes Sud puis Globe aujourd’hui diffusent dans l’Hexagone. Laird Hunt étudie les lettres modernes à Paris-IV, vit avec la poétesse Eleni Sikelianos et fréquente beaucoup de poètes français. Si son premier roman paraît en 2000, il n’est pas sûr que l’écrivain lui-même retienne cette date comme celle d’un début tant l’accouchement fut difficile. Ces changements de vie que la chronologie biographique semble révéler, il est étonnant de constater qu’ils trouvent comme un écho dans la bibliographie de l’écrivain. Les romans se sont enchaînés avec parfois le sentiment que chacun tentait de s’éloigner le plus possible de celui qui le précédait. Autant dans les thématiques que dans les esthétiques : au point qu’on pouvait se demander s’il n’y avait pas plusieurs Laird Hunt. Certes, depuis le matriciel Neverhome (2015) qui offre un premier rôle à une femme soldat pendant la guerre de Sécession ou l’impressionnant La Route de nuit (2019) qui dévoile le racisme des années 1930, l’œuvre semble faire son lit de l’Histoire américaine vue par le prisme de femmes auxquelles le mot héroïne semble coller. Et Zorrie qui sort donc en ce mois de janvier en France ne déroge pas à la règle. On y lit la vie d’une femme au XXe siècle, dans un Indiana rural qui lorgne doublement les cieux : pour y vénérer Dieu, pour y voir dans sa couleur ou les nuages l’avenir des récoltes. Ce roman-là pourrait être aussi comme le palimpseste des précédents, de ceux qui mettaient au cœur du lecteur des héroïnes issues du peuple, mais de tous ses autres livres aussi (urbains), puisque s’y nichent, dans l’infini silence des cieux, les raisons qui poussent certains à faire de l’écriture toute une vie.
En réalité (si la réalité existe), Laird Hunt naît en 1968 à Singapour. Son père est banquier et a quitté les USA à 26 ans pour le compte de la Bank of America qui lui confie une mission dans le troisième État le plus riche du monde (en PIB/habitant). On peut difficilement faire moins rural. Laird y vient au monde après une sœur plus âgée de deux ans. L’enfant grandit au sud de la Malaisie jusqu’à ses 3 ans et demi. Singapour n’est que la première étape d’une carrière qui conduira son père à Londres (Laird y reste jusqu’à 8 ans), La Haye...

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