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Poésie Les Heures, d’Anne-Marie Beeckman

avril 2022 | Le Matricule des Anges n°232 | par Richard Blin

Bergère des rêves que le regard poursuit derrière les apparences, Anne-Marie Beeckman ramène l’esprit à l’aube des choses et rend le monde à ses racines sensibles. Dans Les Boîtes trembleuses, Les Peintures, ou L’Amante érectile elle donnait déjà corps à la dimension non-visible des choses, prouvait, à sa façon, que l’imaginaire n’est que du réel éclairé d’autre façon que l’habituelle. Aujourd’hui, en nous plongeant en des temps moyenâgeux peuplés de contes et de désirs, c’est son livre d’heures qu’elle nous propose. Un livre où – sous le regard de la grande ourse, qui a « les pouvoirs du ciel bleu » et dont « les traces sanglantes autour du museau ne sont pas jus d’arbouse » – les saisons « font le tour de la chambre », et où l’on porte l’âme « au-dessus des pourpoints ».
Déplaçant les sens convenus, s’aventurant à l’aveugle sur des sentiers neufs, l’écriture d’Anne-Marie Beeckman pénètre le grand corps insu du réel, en dévoile l’anatomie occulte. Comme née d’une lente lactation de songes, son écriture, qui a la royale simplicité de l’évidence, distille ce qui ne saurait être dit hors d’elle, ce qui n’est vrai qu’en elle, qu’en la terre de liberté qu’elle engendre. Celle d’un univers où ne règnent ni le principe d’identité ni le principe de causalité, où l’instant à peine apparu disparaît, où des remontées de l’immémorial le disputent aux lois du désir. Une écriture qui vit de sa vérité mouvante, d’un grand charroi d’images et d’analogies sensorielles. Un livre qui mêle l’os et l’azur, pucelles et chevaliers, empreintes du hasard et couleur du temps. « Méfie-toi des armures vides. Méfie-toi du gant de fer de l’absence. Des étriers vidés. Du talon vide qui t’éperonne. Du vide qui n’absout rien. L’amour mort te creuse au flanc mille serrures. Les clefs rouillent au fond du lac. »

R.B.

Les Heures
Anne-Marie Beeckman
Pierre Mainard, 80 pages, 13

Les Heures, d’Anne-Marie Beeckman Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°232 , avril 2022.
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