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Entretiens Cape d’invisibilité

avril 2022 | Le Matricule des Anges n°232 | par Dominique Aussenac

En une mosaïque psychédélique et métaphysique, le Costa-Ricain Carlos Fonseca s’ingénie à brouiller nos sens. Dru, prégnant, extrêmement subtil.

Dissocier le fond de la forme convoque aux portes de la perception, nécessite une acuité singulière, presque un changement d’état pour accéder à une vérité, au réel, au cœur même du mystère. La Psychologie de la forme ou «  gestaltpsychologie (…) met l’accent sur les ressemblances structurales entre les formes perçues globalement et les ensembles moteurs considérés également comme totalités » expliquait le philosophe Paul Ricœur. Carlos Fonsceca, né en 1987, docteur en littérature et culture latino-américaines qu’il professe à Cambridge, illustre parfaitement cette définition en édifiant son ambitieux Musée animal autour d’un « quincunx », une structure géométrique récurrente dans la nature, sur les ailes d’un papillon par exemple. Ce motif tel un pixel révélera à la fois l’image de la totalité, du même, tout en générant d’innombrables pistes narratives. D’où un effet kaléidoscopique ou stroboscopique qui en se superposant au récit génère plusieurs niveaux de lecture. On pense à Borges ou Cortázar pour ce défi stylistique, mais aussi à Bolaño pour son infra-réalisme et son art d’insolariser le réel. Mais Kafka ou Conrad affirment aussi leur présence dans ces jungles luxuriantes d’angoisses, d’intranquilité.
Un conservateur de musée du New Jersey reçoit des documents énigmatiques d’une femme, célèbre créatrice de mode décédée, fréquentée sept ans plus tôt. Leur relation obsédante (ils sont passionnés de camouflage et autres subterfuges) baigna dans une étrange expectative de désir et de frustration. Les documents conduiront le muséographe vers un Israël d’un entre-deux monde, Tolède, New York et sa bohème des années 1970, jusqu’au cœur d’une jungle d’utopie et d’obsessions. Des vies venues du diable Vauvert fusionneront, engendreront, éclateront. Au-delà des tribulations d’un couple de parents et de leur petite fille pris dans la tourmente d’une horreur mystique, ce roman revisite l’Histoire de la latine Amérique, ses révolutions, ses relations avec l’Europe, convoque le sauvage et le civilisé, débat sur l’art et la morale, la politique et la communication, pourfend notre monde autiste, narcissique, bruyant et faux, tout en mettant brillamment en abîme l’acte d’écrire. Un roman ténébreux qui invite à redevenir voyant.

Carlos Fonseca, Musée animal est-il un palimpseste, un kaléidoscope, un artichaut ou une poupée russe ?
J’aime toutes ces comparaisons. Je pense que Musée animal a des points de contact avec toutes ces métaphores. Comme des palimpsestes, il cherche parmi les traces effacées la manière dont l’Amérique latine a été écrite et réécrite. Comme un kaléidoscope, il explore sous différents angles un épisode significatif de la vie d’une famille. Comme les poupées russes, il ouvre histoire après histoire à la recherche d’une vérité qui lui échappe. Mais peut-être que de toutes vos métaphores, celle que j’aime le plus est celle de l’artichaut : l’idée d’un roman qui doit être décortiqué, page par page, jusqu’à...

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