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Dossier Pierre Vinclair
La cause commune

mai 2020 | Le Matricule des Anges n°212-213 | par Thierry Guichard

En donnant à la poésie un rôle utopique (sauver le monde), Pierre Vinclair ébauche les règles d’un art régénéré et profondément inscrit dans un contemporain à remodeler ensemble. Réjouissant.

Théoricien parce que praticien de la poésie, Pierre Vinclair déploie une pensée de l’écriture à la fois joyeuse et ambitieuse. Depuis son premier roman jusqu’à la parution de La Sauvagerie et Agir non agir (dont la pandémie actuelle ne cesse de repousser la date de sortie chez José Corti), chaque livre a été à la fois l’expérimentation de l’écriture et une façon d’aiguiser une pensée l’essence même de la poésie, son rôle et, plus largement, sur l’injonction qui devrait être la sienne de changer le monde. Confinement oblige, cet entretien s’est fait exclusivement par une succession de mails, les réponses de l’écrivain nous parvenant quelques minutes seulement après les questions envoyées. Quand la pensée se coule dans la conversation…

Votre premier livre, L’Armée des chenilles (Gallimard, 2007), est un roman qui sera suivi de livres de poésie, d‘essais, de proses et d’un deuxième roman La Fosse commune (Le Corridor bleu, 2016). La poésie est présente dans vos deux romans et elle l’est aussi dans vos essais au point qu’on vous définirait immédiatement comme poète. Comment s’organise chez vous le choix entre prose et poésie ?
J’ai longtemps essayé d’écrire un livre qui pourrait dépasser l’opposition prose / poésie. Mon tropisme pour l’épopée est d’abord né de la fascination pour des textes qui relèvent à la fois de la narration (y compris dans ce qu’elle a de plus prosaïque) et du chant (y compris dans ce qu’il a de plus hermétique), comme l’Odyssée d’Homère ou, à l’autre bout de l’histoire, Paterson de William Carlos Williams.
Après L’Armée des chenilles je n’ai pas cessé, pendant une dizaine d’années, d’essayer de composer quelque chose qui se situerait au-delà de cette séparation. Barbares a été une première tentative, tout de même très orientée « poésie ». J’ai donné un coup de volant dans l’autre sens avec La Fosse commune – dont le résultat semble très romanesque mais le livre est le fruit d’un laborieux processus de maturation (2007-2016), et il est passé par bien des états. Pendant un moment, il comprenait de longues séquences en vers, celles qui sont maintenant regroupées sous le titre « En l’honneur » dans Les Gestes impossibles et qui racontent l’exécution des généraux par les Communards. J’avais alors imaginé que La Fosse commune serait un dispositif double, avec la prose sur les pages de gauche et les vers sur les pages de droite. Mais je me suis vite rendu compte que cela ne réglait en rien le problème de l’étanchéité des genres : cela rendait au contraire même plus apparente, plus dramatique, leur impossible conciliation. C’est à cette époque que j’ai rencontré Brigitte Ouvry-Vial (professeure en littérature à l’université du Mans). Je lui ai raconté les problèmes que je rencontrais, les pistes que j’essayais d’explorer, etc. Elle m’a proposé de me prendre en thèse, pour donner un cadre à ces réflexions. Ce devait être une thèse très libre : une analyse des difficultés à écrire le texte en cours, avec des...

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