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Dossier Jacques Dupin
Hanche double

mai 2017 | Le Matricule des Anges n°183 | par Emmanuel Laugier

Du poème comme lieu irrécusable d’un « peuple qui manque » à la logique du désœuvrement, constats d’une empreinte vivante de l’œuvre de Jacques Dupin sur deux contemporains, poète et essayiste.

Proche ami de Jacques Dupin, le poète Jean-Patrice Courtois, dont les Théorèmes de la nature viennent de paraître, a écrit de véritables essais de poétique sur l’auteur de Coudrier, révélant combien le motif du souffle analphabète, central, délimitait et ouvrait toute sa conception de l’écriture. Alain Mascarou, traducteur et critique, à qui l’on doit un essai sur l’histoire de la revue L’Éphémère, croise la connaissance de ce projet collectif à ce qu’est pour lui le risque de l’écriture chez Dupin.

Lire, écrire sur un poète, et particulièrement sur Jacques Dupin, implique nécessairement qu’il y eut, à un moment, rencontre. Quelle fut-elle pour vous ?
Jean-Patrice Courtois : On ne sait jamais quand cela commence et d’autant plus que le commencement n’est pas l’origine. La lecture d’abord, sans doute au début des années 70 et l’immédiate rencontre qu’ici s’écrit quelque chose qui renseigne et enseigne sur ce que signifie écrire. Dans le fond, si je devais rassembler un sentiment de lecture approchée, je dirai un sentiment Maurice Scève. Et je n’ai appris que bien plus tard l’intensité du lien qui liait Jacques Dupin à Scève, aux « dizains de quartz  » de la Délie comme il le dit dans Contumace. Sur le moment, dont je ne me souviens pas, il s’agit surtout de lire dans un mot à mot quelque chose d’introuvable, les mots disparaissant dans la phrase, la phrase dans le poème et les poèmes tout encore dans le livre, comme une sorte de boucle au retour très puissant. Même si ça heurte, ça avance et ça coule aussi. Une certaine évidence de la rencontre, un choc qui surprend, plutôt qu’une raison ou filiation qui engendre, la raison de la chose incluse dans l’évidence de la chose.

Alain Mascarou : J’ai lu Jacques Dupin à partir de 1971, en amont comme en aval : le poète Alain Delahaye m’avait précédé au lycée de Berck, et l’un de nos élèves communs m’avait parlé de L’Éphémère où Alain Delahaye était publié, et où je devais découvrir le bloc irradiant qu’est « Le Soleil substitué  ». La rencontre effective fut bien plus tardive. Lorsque j’ai été amené à explorer le chantier de L’Éphémère, et à prendre conscience de l’implication particulière de Jacques Dupin dans la réalisation de la revue, il m’a reçu rue de Téhéran, entre deux visites d’atelier. Il n’a montré aucune difficulté à mettre à ma disposition, durant le printemps 1989, dans les locaux de la Galerie Lelong, les cartons des archives de la revue – elles ont depuis disparu. Il m’accueillit avec cette courtoisie rêche que j’ai retrouvée lors de mes premières rencontres avec un autre poète qui avait débuté dans L’Éphémère, Philippe Denis, dont il continuait à suivre de loin le travail. Autrement dit, le foyer de L’Éphémère émettait toujours. 
De la parution de Dehors (1975) à celle de De singes et de mouches (1983), allait se marquer dans son travail une forte accentuation de la violence, parfois de l’obscénité, dans tous les cas la logique fracassée de...

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