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Entretiens En terre inconnue

juillet 2015 | Le Matricule des Anges n°165 | par Julie Coutu

À partir d’une catastrophe inexpliquée, survenue en Afrique, l’écrivain néerlandais Frank Westerman montre comme se construisent les mythes.

D’où viennent les histoires ? Quelle est l’origine des mythes ? Quels mécanismes à l’œuvre agissent pour transformer le récit en légende, amplifiant, déformant, réinventant le réel ? Frank Westerman, ingénieur agronome de formation, longtemps journaliste, profil grand reporter, aime les histoires, « faits réels, vraisemblables ou fantastiques ». Ce sont elles qui portent ses récits : Ararat, El Negro et moi, Ingénieurs de l’âme. Et aujourd’hui La Vallée tueuse. Cette vallée camerounaise, avec son lac niché au creux d’un cratère, lui offre un cadre rêvé pour remonter aux origines du mythe, de la légende déjà en construction, trente ans à peine après le drame : le 21 août 1986, près de 2000 personnes, des centaines d’animaux, étaient retrouvés morts. Que s’est-il passé réellement ? Enquête, entretiens, réflexions personnelles : c’est toujours ce même schéma qui structure et rythme les textes de Westerman. Il raconte des histoires pour laisser la part belle à l’imagination, parce que derrière le réel, il reste toujours l’Inconnaissable. C’est sans doute ce qui place ses récits à part, dans cet entre-deux entre reportage et fiction.

Comment qualifieriez-vous vos récits ?
Ici, aux Pays-Bas, mes ouvrages sont étiquetés « non-fiction littéraire ». Je n’aime pas ce préfixe « non ». Pourquoi voudrait-on définir un genre par ce qu’il n’est pas ? En Pologne, mes livres tombent dans la catégorie « littérature des faits », ce qui me semble un bien meilleur terme. Pour ma part, j’aime aussi le qualificatif d’« essais par reportage ». Je pense pour l’essentiel qu’il existe deux sortes d’écrivains. Ceux qui démarrent un récit avec une masse argileuse informe avant de pétrir personnages et intrigues exactement comme ils le souhaitent. Et ceux qui vont aller les extraire d’un fragment déjà existant. C’est ce que disait Miche-Ange : il y a un ange dans le marbre et il ne reste qu’à ciseler pour l’en libérer. Comme écrivain, j’adhère à cette école de sculpture.

Vous vous considérez comme un enquêteur, un journaliste, un collectionneur d’histoires ?
J’essaie de faire toutes ces choses à la fois : enquêter, réfléchir, aller chercher des histoires. Mais en définitive, ce qui importe réellement, c’est le comment. Comment vais-je raconter mon histoire ? La forme, le rythme, la cadence, la composition, le style, la séduction et la suggestion, dans et entre les lignes : c’est ce qui me tient le plus à cœur. Si ce comment est mauvais, le reste n’importe plus.

Vous avez enquêté une première fois en 1992, vous êtes retourné au Cameroun en 2011 ; l’histoire du lac Nyos que vous racontez ici vous fascine…
C’est cette énigme. Près de 2000 hommes, femmes, enfants, morts dans la nuit au fond d’une vallée reculée, et avec eux leurs vaches, leurs poulets, les oiseaux, les singes et les fourmis. Pas de trace de destruction. Aucun dommage. C’est ce mystère qui a titillé mon imagination. Et puis : en 2011, vingt-cinq ans...

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