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Entretiens Éternité du sang

octobre 2012 | Le Matricule des Anges n°137 | par Dominique Aussenac

Une vengeance aveugle et intercontinentale traverse le nouveau roman de l’écrivain irlandais Sebastian Barry. Aussi fulgurant qu’intimiste.

Les vieilles dames fascinent Sebastian Barry. Leur sagesse, leur grâce. Leurs histoires aussi. Le natif de Dublin, en 1955, est l’auteur de recueils de poèmes, pièces de théâtre, livres pour enfants et de sept romans. Le précédent, Le Testament caché (Joëlle Losfeld, 2009), évoquait la vie d’une centenaire, Roseanne MacNulty, internée la moitié de sa vie dans un asile. Un destin tragique lié aux vicissitudes politico-religieuses irlandaises. Avec Du côté de Canaan, Barry retrouve la famille Dunne (Annie Dunne et Un long long chemin), centrée autour de la figure tutélaire du père James Patrick Dunne, surintendant de la police royale irlandaise. Il en étire un nouvel écheveau, la destinée de Lilly, la puînée. À 89 ans, celle-ci consigne sa vie après un nouveau drame. Dans les romans de l’écrivain irlandais les hommes donnent leur vie, leur âme aux guerres, civiles ou pas, les femmes survivent. Lilly dut quitter l’Irlande et s’enfuir outre-Atlantique avec son fiancé qui s’activait dans le mauvais camp à la veille de l’indépendance du pays. Sous un portrait de Van Gogh, il sera assassiné au musée de Chicago. La vengeance des républicains ne s’arrêtera pas là et obligera Lilly à fuir à travers les États-Unis, changeant d’emplois, de maris. L’un mourra, l’autre disparaîtra dans une explosion. Son fils rentrera fou du Vietnam. Son petit-fils se suicidera au retour de la guerre du Golfe. Il pourrait être reproché à Barry de trop charger la barque mélodramatique, mais ses talents de conteur (suspenses, rebondissements), ses manières de créer des zones d’ombres, de ciseler les secrets et le silence l’absolvent. Tout en jouant sur plusieurs registres, le thriller, la fresque historique, la tragédie antique, il insuffle au récit une étrange et terrible sérénité, une douceur à la mélancolie infinie, un chant long, profond, métaphysique.

Sebastian Barry, pourquoi vos personnages semblent poursuivis par une sorte de malédiction ?
Je suis très intéressé en tant qu’écrivain par la façon tellement accidentelle, tellement hors de notre contrôle de tout ce qui nous arrive et par tous les rituels secrets que nous utilisons, presque sans le remarquer, pour vaincre ou contenir ces forces. C’est en réalité le récit humain de base. Dans le cas de Lilly, cependant, elle croit être poursuivie par une malédiction ou craint de pouvoir l’être. Elle a peur pour elle-même et son entourage de porter un gène caché de la catastrophe. C’est parce qu’elle a survécu, jeune femme, à une turbulente et sombre période de l’histoire de l’Irlande, qu’elle n’arrive pas à laisser derrière elle quand elle s’enfuit vers l’Amérique.

Cette malédiction est profondément liée à l’histoire de l’Irlande. Son origine est-elle politique ou/et religieuse ?
Le conflit dans lequel Lilly était mêlée n’était pas vraiment religieux. En fait, comme son propre entourage, elle était catholique, mais ce qui lui a causé beaucoup d’ennuis est qu’elle est restée fidèle à...

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