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Dossier Littérature et engagement
Une littérature qui alerte

mai 2012 | Le Matricule des Anges n°133 | par Thierry Guichard

Figure engagée s’il en est, poète et romancière, Marie Cosnay mêle depuis peu l’engagement et l’écriture. Sans rien compromettre de l’une ou de l’autre.

À Bayonne où elle vit et travaille, elle s’est engagée dans le parti basque Abertzaleen Batasuna, s’est lancée dans les élections municipales et milite pour le droit de vote des étrangers. Elle se bat pour l’arrêt d’une politique d’expulsion dont l’absurdité meurtrière apparaît sensiblement dans son livre Entre chagrin et néant (Laurence Teper, 2009 puis Cadex, 2011) et sur laquelle elle revient dans Comment on expulse, responsabilités en miettes (Le Croquant, 2011). Sur son blog (www.marie-cosnay.fr), elle fait un état des lieux de la France de Sarkozy, elle collabore aussi au nouveau journal de Michel Butel, L’Impossible. Elle est sur tous les fronts et se confronte régulièrement à la dérive de l’Éducation nationale, ce dont elle parle aussi en connaissance de cause. Mais Marie Cosnay est avant tout un écrivain. Dans le poème ou dans la prose, elle habite une langue traversée par des images traumatiques, fortes, agencées les unes aux autres dans une porosité qui accueille, en premier lieu, l’émotion. Œuvre difficile parfois, matière brute surgie du tréfonds d’une intimité bouleversée, l’écriture s’est tenue longtemps un peu à l’écart de l’engagement. Un peu et de moins en moins au fur et à mesure où naissaient un ministère de l’identité nationale, des statistiques d’expulsions, des propos xénophobes, des effets d’annonces… La littérature doit-elle alors se tenir à l’écart du monde, ou, au contraire, s’y mêler ?
Son nouveau roman, À notre humanité mêle une exploration douloureuse de la Commune à un questionnement sur l’engagement. Une manière de donner à la fiction les moyens d’ancrer, dans la langue, la nécessité de s’engager.

Votre œuvre, très intimiste parfois, s’est développée longtemps parallèlement à un engagement politique et social que vous menez en tant que citoyenne. Mais avec Entre chagrin et néant, l’œuvre a commencé à donner une forme littéraire à votre engagement. Cette porosité allait-elle de soi ? 
Quand je pense à ce qui m’anime quand j’écris par exemple les tout premiers livres, Adèle, Trois Meurtres, Villa Chagrin et à ce qui m’anime quand j’écris Entre chagrin et néant ou Comment on expulse, je me rends compte que c’est sensiblement la même chose. Je crois que je ne sais dire quelque chose que par rapport à ce qui se passe dans le corps. Dire quelque chose (ou tenter de dire ou de faire voir ou de faire entendre quelque chose) à partir de ce corps qui est là, dans cet espace-là. Quand une grande partie de la population mondiale est empêchée de circuler, j’ai mal au corps, j’ai mal à cet endroit des corps empêchés. Comme j’ai mal à l’école (vraiment !), corps d’adulte devant les corps d’enfants serrés là et qui y sont de plus en plus mal. L’œuvre intimiste part de quelque chose qui fait singulièrement mal au corps mais on n’a jamais mal qu’individuellement : les grands maux sont collectifs, c’est pas moi qui le dis. Peut-être, sans doute même, que ce que nous vivons depuis longtemps maintenant mais...

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