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Histoire littéraire Un savoir-lire

novembre 2007 | Le Matricule des Anges n°88 | par Thierry Cecille

De la critique. Quatorze essais sur la crise des idées littéraires

Les choix ou les impératifs de l’actualité éditoriale nous laissent parfois songeurs : René Wellek, spécialiste reconnu de littérature comparée, naquit en 1903, enseigna aux États-Unis jusqu’en 1972 et mourut en 1995 ; quant aux textes rassemblés ici, ils furent réunis pour la publication en 1970, voici donc plus de trente ans ! Il y a en outre quelque hyperbole dans le sous-titre de cette édition : « Quatorze essais sur la crise des idées littéraires ». En vérité nous trouvons là quatorze articles sur des sujets très divers, les uns plus théoriques, les autres relevant de l’érudition universitaire. L’un d’entre eux (« Stylistique, poétique, critique »), nous propose peut-être une sorte d’autoportrait : Wellek serait un partisan de ce qu’il appelle modestement « l’histoire littéraire ». En effet, échappant aux « disciplines purement descriptives » que sont d’après lui la stylistique et la poétique, il s’interroge sur la « forme » de chaque œuvre, s’intéressant à « son harmonie et sa cohérence », « à ses liens avec la réalité, à sa capacité de dégager des significations - à sa dimension sociale et humaine ». Et il affirme ne pas vouloir renoncer, du même coup, aux « évaluations » et « aux jugements critiques ». Nous le suivrons ainsi dans de passionnantes études à propos, par exemple, de l’histoire de la littérature comparée, de l’évolution des notions critiques de classicisme et de symbolisme, de la réception de Dostoïevski en Europe à partir de la fin du XIXe siècle, ou encore des concepts les plus riches de résonances de la Critique de la faculté de juger de Kant. Nul doute qu’il partage avec Léo Spitzer (dont il retrace avec précision le parcours et les recherches) cette assurance : « Le plaisir que nous tirons de toute œuvre d’art provient du sentiment profond que nous avons que l’art n’est pas la vie, mais une nouvelle forme d’architecture bâtie sur l’imagination et sur une intention poétique qui est loin de la vie et au-delà d’elle. »

De la critique de René Wellek
Traduit de l’américain par Ernest Sturm
Klincksieck, 342 pages, 30

Un savoir-lire Par Thierry Cecille
Le Matricule des Anges n°88 , novembre 2007.
LMDA papier n°88
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