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Éditeur Question de mesure

janvier 2005 | Le Matricule des Anges n°59 | par Philippe Savary

Gérard Bourgadier dirige L’Arpenteur, collection abritée par Gallimard, depuis sa création en 1988. Un éditeur curieux et marginal, passionné de jazz, très attentif aux voix singulières des domaines français et italien.

La pièce ressemble à une chambre de bonne. Immeuble Gallimard, quatrième étage, un bureau, quelques rayonnages, vue sur un jardin. Deux photos accrochées au mur se font face à face : Kafka et Calaferte. Le premier, en hommage à l’Arpenteur K. du Château ; le second, l’ami disparu, duquel trois nouveaux titres paraissent cette rentrée. « Chaque matin, mon premier regard va vers lui. Il me dit : « allez Gérard, au boulot » ». Du boulot bien fait. Éditeur pour qui la fidélité est une vertu, Gérard Bourgadier a publié depuis 1988 plus de 150 livres, défrichant avec une vraie attention les territoires de la littérature française où souvent l’étrangeté se mêle à l’intime, la fantaisie au désenchantement. Sensible aux écritures singulières (de la réalité), c’est lui qui a découvert Gaëlle Obiégly, Jean-Pierre Ostende, Christine Angot, ou encore Sylvie Gracia. Sous ses couvertures couleur paille, et dont le logo l’homme à l’échelle est en partie tiré d’une encyclopédie russe, il fit connaître à un plus vaste public les noms de Pierre Autin-Grenier, Thierry Metz, et évidemment celui de Philippe Delerm avec sa Première gorgée de bière. On lui doit aussi les Œuvres complètes du trop méconnu André Hardellet, subtil mélange de merveilleux et d’érotisme, ainsi que la réédition du Château de Cène de Bernard Noël. Le domaine italien, confié à Jean-Baptiste Para, bénéficie de son côté d’un riche espace audacieux, le catalogue abrite entre autres Claudio Magris, Pietro Citati, Bepe Fenoglio, ou encore le poète Roberto Mussapi…
Gérard Bourgadier est un enfant du Poitou. Né en 1934 à Montmorillon (le père y tenait le garage Peugeot), il fut élevé chez les prêtres (« seuls 10% de mes camarades du Petit séminaire devinrent curés »), poursuivit ses études à Poitiers, mais sans grand enthousiasme. Déjà la littérature et le jazz découvert à la radio grâce au grand ensemble de Wal-Berg occupaient ses journées. À 22 ans, il achète le premier livre d’Isidore Isou. À 23, il joue de la batterie dans un orchestre. Jeune homme dilettante et cultivé, fréquentant les mondes de Michaux, Artaud, Tzara et des surréalistes, il rêvait de connaître celui du livre. Il en apprendra tous les métiers, à Paris. Pour commencer en 1967, à la librairie L’Or du temps, place Clichy, reprise par Jean-Jacques Pauvert et Régine Deforges, sa copine d’enfance. « Je devins le spécialiste des livres érotiques ». Deux ans plus tard, il se présente devant François Maspero, la barbe hirsute, « une paire de chaussures bicolores » aux pieds. Le profil de l’emploi « pour vendre le Che ». Il s’investira beaucoup : représentant itinérant, du Havre au Magreb, attaché de presse, avant de quitter l’éditeur pour « des raisons idéologiques ». L’étape suivante le conduit responsable des ventes au CDE, centre de diffusion de l’édition, filiale de Gallimard, où il défend la fine fleur du catalogue : Minuit, Champs libres, L’Âge d’homme, Les Cahiers de l’Herne, la revue Obliques… Puis le destin frappa à sa...

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