Voir Capri et écrire. Écrivain d’ascendance italienne, Philippe Fusaro livre une lettre bouleversante à ses pairs, à tous ceux qui ont un jour quitté l’Italie pour chercher fortune, à tous ceux qui en sont nés, un peu apatrides, toujours étrangers, tous ceux qui ont le cœur au-delà des Alpes. Comme décor ? Capri, l’antre du béton à touriste qui sert pourtant de refuge à quelques grands auteurs : Malaparte y avait sa villa et ses habitudes. Philippe Fusaro y dépeint son Italie fantasmée en procédant par touches oniriques. Sans complexe, il convoque dans ses hallucinations littéraires ses compagnons de lecture et ses références culturelles : Hemingway, Ennio Flaiano, Caio Fernando Abreu et même Nick Cave le verre à la main. Tous sont venus l’interroger sur son père transalpin, l’héritage qu’il en reçut, la famille, la vie avec l’absence, l’existence avec le souvenir. Un moment particulier dans la vie d’un écrivain qui explore ses obsessions en variant les genres, passant avec bonheur des nouvelles au récit.
Capri et moi
Philippe Fusaro
La Fosse aux ours
60 pages, 8 €
Domaine français Capri et moi
mai 2003 | Le Matricule des Anges n°44
| par
Franck Mannoni
Un livre
Capri et moi
Par
Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°44
, mai 2003.