Pour ne pas porter atteinte à la réputation de sa tante Maria, Annie Messina, alors septuagénaire, écrit son premier roman sous le pseudonyme égyptien de Gamila Ghâli. Le Myrte et la rose, symboles de la virilité et de l’enfance qui font la trame du livre, raconte l’amitié passionnée, voire l’amour fou, du prince Hamid El Ghazi pour un jeune esclave rebelle qu’il sauve de la castration. Un lien inexorable s’établit entre eux, empreint de tendresse, d’humilité, de respect et d’admiration réciproques. De même que certains tuent l’objet de leur amour pour mieux le posséder, Hamid balafre la joue de Shahin. Autant que le garçon, leur relation grandit en force et en sagesse. Cet « étrange amour dont il ne connaîtrait jamais le secret », qui oscille entre paternalisme et homosexualité, exacerbe la convoitise et la jalousie de certains… Telle une fable, ce roman charmant et facile n’exclut pas la psychologie.
LE MYRTE ET LA ROSE
ANNIE MESSINA
Traduit de l’italien par
Jocelyne Sephord et René Marx
Viviane Hamy - 181 pages, 49 FF (7,48 €)
Domaine étranger Le myrte et la rose
août 2001 | Le Matricule des Anges n°35
| par
Delphine Désveaux
Un livre
Le myrte et la rose
Par
Delphine Désveaux
Le Matricule des Anges n°35
, août 2001.