Lorsque Pier Paolo Pasolini (1922-1975) entreprit de faire le tour de l’Italie au volant de sa Millecento, au début de l’été 1959, il était déjà reconnu en tant que poète et romancier (il lui faudrait néanmoins attendre la prochaine décennie pour s’illustrer au cinéma).
De ce long voyage, qui devait le ramener de Vintimille à son Frioul natal (dans un périple qui l’entraîna finalement vers Naples et jusqu’à Syracuse), Pasolini rapporta cet ensemble de notations directes, simples constats collectés sur le vif, restitués dans une langue peu soucieuse de varier ses effets, et augmentés des quelques rencontres qu’il fit en chemin (on y croise Moravia rédigeant L ’Ennui, Fellini tournant La Dolce Vita, ou encore Visconti…). Mais malgré ces présences légendaires, ce volume ne parvient jamais vraiment à faire oublier ce qu’il est : un modeste carnet de voyage qui fleure bon l’été et le sable chaud.
Arléa
Traduit de l’italien
par Anne Bourguignon
94 pages, 75 FF
Domaine étranger La Longue Route de sable
janvier 2000 | Le Matricule des Anges n°29
| par
Didier Garcia
Un livre
La Longue Route de sable
Par
Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°29
, janvier 2000.