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Éditeur Phébus : l’appétit vient en voyageant

mars 1997 | Le Matricule des Anges n°19 | par Philippe Savary

Jean-Pierre Sicre a créé sa maison il y a vingt ans. Deux décennies d’aventures à parcourir le monde des lettres, par tous les temps, contre vents et marées, à la recherche de la terre promise. Une bonne recette contre l’ennui, à raison d’une cinquantaine de titres par an. Cap sur l’imaginaire.

Les éditions Phébus sont domiciliées en plein quartier de l’Odéon, rue Grégoire-de-Tours. On ne peut imaginer meilleur endroit pour leur fondateur, Jean-Pierre Sicre, gaillard raffiné, bâti comme un héros de roman picaresque -ce robuste rabelaisien a dû sûrement être père trappiste, aubergiste ou corsaire dans une autre vie. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, la rue Grégoire-de-Tours s’appelait rue des Mauvais-Garçons. On raconte que ce nom serait venu des garçons bouchers, un peu turbulents, qui habitaient le quartier. D’autres penchent plutôt pour ces aventuriers français et italiens, qui ravagèrent Paris en 1525 pendant la captivité de François 1er. C’est aussi, à quelques mètres de là, que fut fondé le Caveau et ses célèbres chansonniers, où venaient se réfugier quelques poètes gastronomes, qui s’enivraient de rimes et de bourgogne.
Témoin de cette époque généreuse, il ne reste plus aujourd’hui, dans cette rue, qu’une sculpture du XVIIe siècle, représentant un sauvage nu, vêtu d’une guirlande, sur le fronton d’un restaurant.
Pas très loin, les gourmands peuvent encore se mettre quelque nourriture sous la dent. On y trouve une belle enseigne, -la librairie du Globe- ainsi que la « meilleure rôtisserie de Paris ». Il paraît que l’on y vient de très loin pour acheter perdreaux, pigeons et autres chapons de Bresse. Né en pays gascon, Jean-Pierre Sicre n’y est pas insensible.
C’est donc dans ce quartier où l’on a toujours pris le temps de vivre que les éditions Phébus -neuf salariés- rayonnent de mille péchés. Leur catalogue -riche de plus de 500 titres- illustré d’un soleil buveur, qui tend vaillamment sa coupe de vin en signe de fraternité (même si quelques nuages semblent obscurcir son ardeur) est là pour rappeler l’esprit de la maison : le plaisir avant tout, sérieux antidote contre l’ennui. « La mort est là, que faire avant ? Nul doute que la personne qui a construit cette planète n’était pas un artisan confirmé. Si nous étions des dieux, nous ne lirions pas. Mais nous sommes malheureux, incomplets, et c’est pour cette raison qu’il y a tant de livres. Le seul critère donc, c’est qu’un livre ne doit pas ennuyer. » Épicurien devant l’éternel, mélomane averti (Schumann et Couperin ont sa préférence), Jean-Pierre Sicre avoue ne militer pour rien. Tout juste cet érudit regrette-t-il que le bon dieu n’ait pas inventé plus d’heures dans une journée. Et de pester contre ce « sale métier » qui « éloigne du livre » : « Les relations que l’on entretient avec les bouquins reposent sur l’inutilité, la paresse et la volupté. Maintenant, pour moi, c’est tout le contraire. J’ai manqué mon coup. »
Jean-Pierre Sicre est né il y a 55 ans. Après des études à Sciences Po, il travaille trois ans à France Inter. En cette période gaullienne, il y découvre que journalisme rime plutôt avec conformisme, même s’il parvient à placer quelques chroniques littéraires, deux fois par semaine. Les événements de Mai 1968 lui donnent pourtant...

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