Publiées en 1928, ces Mémoires d’un chasseur de renards retracent la jeunesse d’un Anglais qui, dans les années précédant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, ne tient au monde que par un rêve : celui de chasser un jour avec « la meute de Dumborough », de participer aux prestigieuses chasses à courre qui constituent l’unique distraction des fermiers-chasseurs et des gentilhommes de sa province. Le lecteur assiste à l’achat d’un premier poney, aux leçons que Dixon, le cocher de la famille, prodigue à son élève afin de le familiariser avec les différentes péripéties d’une chasse, et à l’entrée du jeune homme dans le monde de la vénerie, aristocratie campagnarde figée autour de ses conventions, de ses propriétés, de ses morts. La citation de Shakespeare placée en exergue ( « Cette heureuse race d’hommes, ce petit monde. » ) nous en dit finalement plus que le livre lui-même. Cette chronique atone, volontairement dépourvue d’imaginaire et de ressorts dramatiques, apparaît d’abord comme une curiosité.
Phébus
268 pages, 134 FF
Domaine étranger Mémoires d’un chasseur de renards
février 1996 | Le Matricule des Anges n°15
| par
Dominique Aussenac
Un livre
Mémoires d’un chasseur de renards
Par
Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°15
, février 1996.