Le Canal de Panama
d’Emmanuel Loi
Ce recueil de nouvelles est le huitième ouvrage d’Émmanuel Loi. On y visite les bas-fonds de l’humanité en dix vies minuscules, échouant toutes, peu ou prou, dans l’abandon ou dans la mort.
L’auteur ne tente jamais de sortir ses personnages de la misère où ils sont tombés. A la fin, on s’en lasse. D’autant que le ton reste monocorde, éteint, aggravé par l’utilisation systématique de l’imparfait. Certaines nouvelles valent cependant le détour, dont celle dédiée à Bruno Sulak. Un directeur y complote contre un détenu irrécupérable : « Un tel fauve (…) ne pouvait être gardé (…) que sous terre, sous une dalle. » Il finit comme les autres, écrasé sur le sol du parking où est garée la voiture lui permettant de s’échapper.
On ne peut pas reprocher à Emmanuel Loi un manque d’homogénéité dans le cynisme. Toutes les nouvelles se valent de ce point de vue. Mais de la répétition naît l’ennui.
F.C.
L’Incertain
123 pages, 69 FF
Domaine français Le Canal de Panama
avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8
| par
Fabrice Chaplin
Un livre
Le Canal de Panama
Par
Fabrice Chaplin
Le Matricule des Anges n°8
, avril 1994.