RUBRIQUE Traduction
Les articles
Carole Fily*
Un zèbre dans la guerre de Vladimir Vertlib
Comment traduire en français un roman allemand écrit par un Russe ? C’est toujours la question que je me pose avant de commencer un texte de Vladimir Vertlib1 ; j’ai encore dans l’oreille ces mots que m’avait glissés l’éditrice en me confiant la traduction de son premier roman : « Vertlib écrit en allemand, mais c’est avant tout un conteur russe. Alors écrivez du russe. » Si L’Étrange Mémoire de Rosa Masur a souvent été qualifié de « roman russe », du fait, entre autres, que l’intrigue se déroule en Russie, cette dernière, bien que jamais nommée, est également très présente dans son...
Un livre
Le nôtre
de
Cole Swensen
Nicolas Pesquès*
Le Nôtre de Cole Swensen
Lorsque, en 2008, Cole Swensen publie Ours à l’« University of California Press » à Berkeley, elle ne songe pas le moins du monde aux dates anniversaires d’André Le Nôtre (1613-1700). Pas plus que nous lorsque nous décidons quelques mois plus tard de traduire ce livre. Les éditeurs non plus qui acceptent rapidement le principe de ce travail en en fixant la publication pour 2013. Or, à...
Brice Matthieussent
Atomik Aztex de Sesshu Foster
Ce roman, Atomik Aztex, est le premier d’un poète de Los Angeles, Sesshu Foster. La note liminaire est un avertissement au lecteur : « Les gens désireux de trouver une intrigue dans ce livre devraient lire Huck Finn », et juste avant, « les lecteurs qui cherchent des informations précises sur les peuples Nahua et Mexica ou sur l’usine d’emballage de viande Farmer John doivent lire des...
Patrick Maurus
Le Bruit du tonnerre de Kim Chuyong
Devant un livre aussi copieux que Le Bruit du tonnerre, le traducteur peut légitimement hésiter. Il sait à l’avance qu’à côté des bons moments, surtout si c’est lui qui a choisi le livre (c’est mon cas), il y aura aussi des moments creux, des moments de creux. La traduction d’un livre n’est en rien linéaire, elle est enthousiasmante et décevante, réussie et résistible. C’est une affaire...
Delphine Valentin
L’Histoire d’Horacio de Tomás González
Curieusement, c’est d’abord par l’écrivain suisse Peter Stamm que j’ai entendu parler de Tomás González. Il avait lu son premier livre, Au commencement était la mer, traduit en allemand et me l’avait conseillé. Connaissant l’univers et les goûts de Peter, cela a bien sûr éveillé ma curiosité. Dans ce premier roman, Tomás González raconte l’histoire d’un couple de Medellín qui décide de fuir...