La rédaction Didier Garcia
Articles
Un livre
Famille de Pascal Duarte
de
Camilo José Cela
De Charybde en Scylla
Dans son premier roman, l’Espagnol Camilo-José Cela (1916-2002) fait le portrait d’un homme dont le malheur est le seul chemin.
Un père brutal et alcoolique, ayant fait un séjour en prison pour contrebande (il sera mordu par un chien enragé avant de mourir dans d’atroces souffrances), une mère violente et ivrogne elle aussi (que son fils se souviendra avoir vue se laver une seule fois), une sœur prostituée, un jeune frère dégénéré (à qui un cochon arrache un jour les deux oreilles et qui se noie dans une bassine d’huile)… Bienvenue dans l’univers de La Famille de Pascal Duarte, qui inaugurait en Espagne, lors de sa parution en 1942, le courant esthétique du tremendisme, caractérisé par la succession de scènes...
Un livre
Lavoir de toutes les couleurs
de
Charles Dobzynski
Lavoir de toutes les couleurs
Poète (prix Max Jacob 1992 pour La Vie est un orchestre), nouvelliste, romancier, traducteur (de Rilke), riche d’une œuvre qui compte plus d’une vingtaine de titres, Charles Dobzynski se fait ici portraitiste.
Comme son titre l’indique clairement, ce volume expose dans une immense galerie les portraits de peintres et de cinéastes de notre siècle. Des portraits le plus souvent insolites :...
L’Aphorismose
Dans une courte préface, Stéphan Lévy Kuentz met un point d’honneur à rapprocher Théodore Kœnig des surréalistes… Il semble bien en effet que l’ancien fondateur de la revue Phantomas ait gardé du surréalisme le goût de la trouvaille : « Ni bu, ni connu », « Il n’y a pas de fumiste sans fumée », « Le tatillon titille à tâtons », « plus on est de vous, moins on rit » ! Avec autant de finesse,...
Défloraisons côté jardin
Des séductions végétales aux ivresses animales : une lente plongée dans les joies érotiques du jardin. Jean-Pierre Otte ou l’écriture sensuelle.
Nous le savions romancier -une dizaine de romans publiés depuis 1977-, nous venions de découvrir en lui un explorateur -à la conquête des mythes, du cercle arctique à l’Océanie, pour Les Matins du monde-, mais nous ignorions encore que cet écrivain belge occupe son temps libre à musarder dans son jardin et observer les êtres vivants qui l’habitent ! L’Amour au jardin : cent cinquante pages...
Un livre
On verra bien
de
Georges L. Godeau
On verra bien
Proche de C’est comme ça (1988), qui trouvait son inspiration dans les joies et les peines des gens, On verra bien emprunte à la vie quotidienne son lot de banalités, que le poète isole de son milieu naturel pour en révéler la fragilité. Si l’idée pouvait paraître séduisante, les textes en revanche n’enchantent guère : une pêche au petit matin, un jour de pluie à la campagne, une après-midi...