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Essais Le « Soixante-deux » des algériens, quelle histoire…

février 2022 | Le Matricule des Anges n°230 | par Catherine Simon

En donnant la parole au peuple dans sa diversité, l’historienne Malika Rahal entreprend avec Algérie 1962 un voyage ambitieux, exploration inédite de ce moment devenu mythe.

À la fin des années 1990, à Paris, lors d’une réunion publique sur l’Algérie, à laquelle participait l’historien et ancien cadre du FLN (Front de libération nationale) Mohammed Harbi, un vieil homme l’avait interrompu, exprimant, avec agressivité, sa nostalgie de l’Algérie française, dont la défaite, scellée en mars 1962 par les accords d’Évian, le laissait encore, plus de trente ans après, furieux et amer. « Monsieur, avait rappelé Harbi d’une voix douce, la guerre est finie ! »
La guerre, oui. Mais son histoire ? C’est au moment où les armes se taisent, que naissent les récits – mêlant, au sud comme au nord de la Méditerranée, vérités, mensonges et angles morts. À Paris ou Alger, on a surtout écrit sur la période coloniale et la guerre de libération (1954-1962) – période que l’année 1962 est censée clore, frontière étanche, séparant l’avant de l’après.
Et pourtant, « Soixante-deux », comme disent les vieux Algériens, ne marque pas seulement la fin de sept années de guerre et de cent trente-deux ans d’une occupation étrangère exceptionnellement longue et dévastatrice. Cette année phare ne se résume pas au 19 mars ; ni au 5 juillet, date de la proclamation de l’indépendance, ou au 25 septembre, jour de naissance de la République algérienne « démocratique et populaire »… Les « grandes dates », comme les « grands hommes », sont des repères commodes, mais elles ont le désavantage de masquer les mouvements continus de la vie, les effervescences collectives, les humiliations ordinaires, répétées, les audaces anonymes, les conquêtes minuscules et vitales. Elles rendent invisibles les gens, la masse des gens – les sans-voix, les sans-grade, qui bougent et font bouger les choses. La vie du peuple, en somme. Elles oublient la révolution.
C’est à cette double « frustration » – voir l’année 1962 réduite à n’être que l’extrémité d’une période, son acmé, et ne rien savoir, ou si peu, de ce qu’en fit cet acteur-clé, le peuple algérien dans sa diversité – que veut répondre le livre de Malika Rahal. Une gageure. Côté algérien, 1962 demeure, pour une partie de la société, l’année de la victoire, mais d’une victoire confisquée par l’armée et les batailles de cliques au sein du FLN. Sentiment qui s’est exprimé, à voix haute, pour la première fois, dans les rues algériennes, lors des manifestations du hirak, en 2019. Aux yeux de Malika Rahal, ce « récit de déploration » recouvre et minore le « potentiel de transformation », qui fut à l’œuvre en 1962. « Il s’agit donc, écrit-elle, sans sombrer dans le romantisme révolutionnaire, de faire émerger la richesse des expériences occultées et de faire ressurgir l’extraordinaire de l’événement ».
Née à Toulouse, en 1974, cette « historienne obsessionnelle », selon ses propres mots, fait partie de la jeune génération de chercheurs qui a, ces dernières années, en France, commencé à renouveler le champ de la recherche sur l’Algérie. Elle dirige, depuis janvier 2022, l’Institut d’histoire du temps...

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